Débat n La deuxième édition du forum algérien de la finance islamique se tiendra mardi prochain à l'hôtel Sheraton à Alger. Ce séminaire, qui verra la participation d'une centaine d'experts algériens et étrangers du monde bancaire, abordera les opportunités de développement de la finance islamique en Algérie. «L'idée est de voir comment la finance islamique peut accélérer les fonds d'investissement au niveau des PME en Algérie», a affirmé Zoubeir Ben Terdeyet, directeur du Conseil de l'investissement islamique français, «Islam Invest», hier, dans son intervention au centre de presse d'El Moudjahid en compagnie de Heider Nacer, directeur de la banque El Baraka. Pour rappel, cette conférence intervient en prévision de la présentation de la deuxième édition du forum algérien de la finance islamique qui se tiendra ce mardi à l'hôtel Sheraton à Alger. Selon M. Ben Terdeyet, les banques islamiques permettent d'offrir des produits conformes à la charia (halal), et bénéfiques aux consommateurs. «Même si les produits offerts par les banques pratiquant la finance islamique sont encore méconnus sur le marché, on pense vraiment aujourd'hui à avoir une alternative au financement conventionnel qui est aujourd'hui en crise», estime-t-il. D'ailleurs, ce forum vise, souligne-t-il, à vulgariser les concepts de la finance islamique et surtout permettre aux acteurs professionnels algériens d'acquérir un savoir-faire et une expertise à travers leur rencontre avec les experts étrangers du monde bancaire et des finances. «Nous allons essayer d'avoir un partage d'expériences pour nous informer des différents mécanismes et dispositions pratiqués dans le domaine économique», a-t- il ajouté. A ce propos, l'orateur fera savoir que des rencontres débats seront programmées lors de la journée du colloque et concerneront le système financier et la gestion bancaire en termes de gestion des risques et les défis relevés par le système «alternatif» pour éviter les crises financière et économique comme c'est le cas avec le système conventionnel actuel. Pour sa part, Heider Nacer a exposé l'expérience de sa banque en tant que modèle dans ce genre de financement bancaire. Selon lui, la banque El Baraka a fait une expérience réussie, et ce, malgré son existence récente sur le marché national. En effet, son installation remonte seulement au début des années quatre-vingt-dix. «C'est vrai qu'on représente une part minime au niveau du marché national devant les banques publiques à forts capitaux, mais en termes de rentabilité et d'efficience nous sommes mieux que les autres», pense-t-il. Toutefois, l'orateur estime que le cadre réglementaire actuel n'est pas vraiment adaptable au développement des banques islamiques.