Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La finance islamique peut-elle apporter un nouveau souffle au développement du secteur bancaire privé algérien ? La 2e édition de son forum se tiendra mardi prochain à Alger
Photo : M. Hacène Par Salah Benreguia Dans le contexte actuel, caractérisé par une crise financière sans précédent, la finance islamique se présente de plus en plus comme une véritable alternative. De par le monde, plusieurs pays (non musulmans), commencent à adopter ce mode de financement. En Algérie, s'il est vrai que la première banque privée spécialisée dans ce financement (agréée en 1991) est Al Baraka Bank, il n'en demeure pas moins que le marché de la finance islamique est loin d'être développé. Afin de mieux appréhender ce nouveau marché et d'en déceler les nombreuses opportunités, et surtout mettre en valeur les «vertus» de ce type de financement, le cabinet Isla-Invest organise après-demain, la deuxième édition de la finance islamique à l'hôtel Sheraton d'Alger. Ce rendez-vous permettra, selon ses organisateurs, de mieux appréhender le potentiel du marché algérien, les différents métiers de la banque islamique ainsi que les défis à relever. «On va débattre durant cette rencontre du potentiel et des opportunités de développement de la finance islamique par les PME algériennes. Il s'agit également d'un espace permettant l'échange d'expérience et de savoir», a déclaré hier Zobeir Ben Terdeyet, directeur associé du cabinet Isla-Invest, lors d'un point de presse organisé au siège de notre confère El Moudjahid. La même source a indiqué que plusieurs experts et spécialistes étrangers prendront part à cet évènement. «Des professionnels et des dirigeants de banques étrangères et privées opérant en Algérie exposeront leurs travaux, leurs analyses du marché actuel ainsi que les opportunités d'investissement dans ce pays. Ce forum concerne, en outre, les décideurs de l'industrie financière en Algérie, mais aussi les dirigeants de tous les groupes opérant dans les pays d'Afrique du Nord et de l'Ouest et en Europe», a-t-il ajouté. Indiquant par ailleurs que la finance islamique vise à développer une offre bancaire conforme aux règles de l'islam, M. Ben Terdeyet a fait savoir qu'elle représente aujourd'hui plus de 700 milliards de dollars d'actifs gérés dans le monde selon les principes de la charia et enregistre une croissance de plus de 15% sur les dix dernières années. C'est dire, aux yeux du conférencier, l'importance et la nécessité d'adopter ce type de financements. « Aujourd'hui, 37 institutions financières sont présentes en Afrique pour une population musulmane de 412 millions d'habitants. Selon une étude de Moody's, le marché estimé en Afrique est de 235 milliards de dollars pour un volume actuel de 18 milliards, un potentiel de croissance important», précisera-t-il. La finance islamique peut-elle apporter un nouveau souffle au développement du secteur bancaire privé algérien ? La réponse du conférencier est affirmative. Et pour cause, notre pays est devenu une terre de prédilection pour les banques islamiques avec la présence d'Al Baraka Bank en Algérie depuis 1991. «Al Salam Bank Algeria vient d'obtenir son agrément. ADIB et KFH sont également en lice pour un agrément», souligne-t-il. De son côté, M. Haideur, directeur des relations publiques au niveau d'Al Baraka Bank, a indiqué qu'il existe une volonté politique de la part des autorités monétaires algériennes pour le développement de ce mode de paiement. Des pourparlers sont en cours avec l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), la Banque d'Algérie et le ministère des Finances afin de faire répandre ce type de paiement.