Résumé de la 10e partie n Miss Pebmarsh nie avoir téléphoné à l'agence Cavendish pour avoir une dactylo et réclamé Miss Webb en particulier… L'inspecteur n'en revenait pas. Le ton net, assuré de miss Pebmarsh paraissait convaincant. Un instant, il resta là à ressasser tous les faits. Puis, se levant : — Miss Pebmarsh, voudriez-vous s'il vous plaît me suivre au salon ? Mais certainement. A vrai dire, je tiens à aller voir ces pendules moi-même. — Voir ? Hardcastle saisit le mot au vol. — Les examiner serait peut-être plus juste dans ma bouche. Mais, voyez-vous, inspecteur, même les aveugles se servent de mots conventionnels qui ne correspondent pas exactement à leurs facultés. Je voulais dire plutôt, que j'aimerais les tenir dans la main, les sentir. Précédant miss Pebmarsh, Hardcastle traversa le vestibule, pénétra dans le salon. L'homme qui relevait les empreintes, tourna la tête vers Hardcastle. — J'ai bientôt terminé, inspecteur. Vous pouvez toucher à tout ce qu'il vous plaira. Hardcastle acquiesça, saisit la petite pendulette de voyage sur laquelle était gravé «Rosemary» et la déposa sur la paume de miss Pebmarsh. Celle-ci la palpa soigneusement, et fit de même avec les trois autres. — Elles ne sont pas à moi, dit-elle en lui rendant la dernière. Les seules pendules qu'il y a d'habitude dans cette pièce, sont l'horloge de grand-mère dans un coin... — C'est juste. — ... et le coucou fixé au mur près de la porte. Hardcastle ne savait plus que dire. Confiant qu'elle ne pouvait en faire autant, il examinait ce visage devant lui, ce front perplexe barré d'une ride légère. — Je n'y comprends rien, non, rien du tout ! Elle tendit la main, sachant pertinemment là où elle était dans la pièce, et s'assit. Voyant le spécialiste des empreintes près de la porte, Hardcastle lui demanda : — Vous avez pensé aux pendules, oui ? — J'ai tout examiné, monsieur l'inspecteur. Il n'y a aucune trace de doigts sur celle de vermeil, mais sur cette surface-là elles ne s'impriment guère. Pas plus d'ailleurs que sur la porcelaine. Mais ce qui paraît bizarre, c'est qu'il n'y en a pas non plus sur le cuir du réveil ni sur l'oignon d'argent. Là, il serait normal qu'il y en eût. Au fait, aucune des montres n'est remontée et elles sont toutes arrêtées à la même heure : 4h 13. — Et dans le reste de la pièce ? — Il y a trois ou quatre séries d'empreintes un peu partout, toutes de femme, à mon avis. J'ai mis le contenu des poches du mort là, dit-il en indiquant d'un geste un petit tas sur la table, vers laquelle Hardcastle se dirigea immédiatement. Devant lui se trouvaient un portefeuille contenant sept livres et dix shillings, une pochette de soie sans initiales, une petite boîte de pilules digestives et une carte de visite. (à suivre...)