Déviation n Le match Egypte – Algérie n'est-il pas entrain de tourner carrément au drame ? Les semeurs de la haine et de la fitna ont atteint leurs objectifs puisque aujourd'hui on ne parle plus de jeu et de tactique, mais de mort et de vengeance. Dans les pays les plus avancés, démocratiquement et économiquement et autre, l'intégrité d'un citoyen, quel que soit son rang social, est plus importante qu'un match de football ou à une qualification à une coupe du monde dans cette même discipline. On dit cela pour la simple raison que ce satané Egypte – Algérie du 14 novembre n'aurait pas dû avoir lieu, du moins à cette date et dans les conditions que l'on connaît. A partir du moment où l'intégrité physique des joueurs de notre équipe nationale, porte-drapeau de la nation, a été touchée dès son arrivée dans la capitale Egyptienne quelques minutes seulement après son arrivée à l'aéroport et sur son chemin vers l'hôtel, l'Etat Algérien aurait dû prendre la ferme décision de demander à M. Mohamed Raouraoua de rebrousser chemin et de refuser de jouer ce match. Pensez-vous que si l'équipe d'Angleterre, de France ou d'Allemagne aurait accepté de jouer si Rooney, Henry ou Ballack aurait pris des blocs de pierre dans le bus qui les transporte ? Jamais ! Une simple échauffourée lors d'un Turquie – Suisse (pays du président de la FIFA Josep Sepp Blatter), il y a si peu, a coûté de lourdes sanctions et une suspension de l'équipe Turque. Que dire de l'Egypte déjà coupable en 1993 lors d'un match qualificatif pour le Mondial 1994 de violence contre la sélection du Zimbabwe et de son gardien le fantasque Bruce Grobellar, qui a vu son match gagné (2 à 1) au Caire se faire rejouer en France, à Lyon, lui coûtant une élimination après le nul (0 à 0). Si un pays souverain comme l'Egypte, avec sa police matraqueuse et son Geich, n'est pas capable de protéger le parcours sur quelques petits kilomètres seulement d'une sélection nationale souveraine, de surcroît amie et sœur, que dire du modeste supporter parti avec son drapeau, son écharpe et ses chansonnettes soutenir son équipe ? C'est jeter un agneau dans la gueule du loup. Avouons que ceux chargés, partie Algérienne, de la prise en charge de cette rencontre, ont manqué de visibilité et ont mal évalué la situation. L'Etat, lui, a préféré jouer la carte des " bonnes " relations Algéro-égyptienne à la place de la fermeté qu'exige une telle situation d'insécurité. S'attaquer à l'équipe nationale d'un pays dans le cadre d'une qualification pour la coupe du monde de la FIFA n'est pas du tout un acte anodin ni isolé, à tel enseigne que toutes les chaînes du monde en ont fait l'un de leur fait marquant de l'actualité de jeudi et vendredi derniers. Certaines chaînes, comme Al-Djazeera a même consacré son émission Al-manbar (la tribune) à ce match Egypte – Algérie sous l'interrogation " Match ou bataille ". C'est dire les proportions dangereuses qu'a pris cette rencontre et l'attitude éhontée de ces mêmes chaînes Egyptiennes qui, non seulement ont passé plusieurs semaines à matraquer de l'Algérien et à chauffer à blanc les deux publics, commettent un autre crime en accusant la délégation Algérienne d'avoir fomenté le coup de l'attaque du bus ! Il faut oser vraiment le faire, une grossière couleuvre qu'un enfant de trois ans n'avalerait pas. Connus pour leurs coups fourrés, leurs tartufferies et leurs mises en scène les plus machiavéliques, les Egyptiens poursuivent leur marche destructrice en annonçant pendant la soirée d'hier, sur la chaîne Al-Hayat, que leurs ressortissants en Algérie vivent à un grand danger et sont tous terrés chez eux de peur d'être lynchés par des Algériens. Et curieusement, pas un mot sur nos citoyens supporters tabassés et mis à mort (pour de vrai selon plusieurs sources qui restent à confirmer) par des fans égyptiens fous furieux malgré la ... victoire !