Dans les temps anciens, les offrandes aux morts faisaient partie des traditions funéraires berbères. Les tombes de l'époque préhistoriques offrent des restes d'animaux qui pourraient représenter justement des offrandes, mais on a pensé aussi à des sacrifices offerts aux défunts ou dédiés à quelques divinités. «La distinction est subtile, mais cette subtilité même est un élément de réponse de l'offrande alimentaire générale, on peut être passé au sacrifice funéraire qui prit un caractère symbolique et occasionnel. Par une évolution analogue, le contenant, vase en terre ou en bois, subsista à titre symbolique lorsque l'offrande ne fut plus déposée dans la tombe. A la poterie domestique primitive remplie d'aliments se substitua bientôt une poterie de circonstance gardant l'aspect des vases domestiques, mais ayant des dimensions moindres, puis apparurent de vrais vases funéraires dont certains acquièrent un caractère rituel», écrit G. Camps. Les offrandes retrouvées dans les tombes sont surtout constituées d'offrandes alimentaires. On a retrouvé des os d'animaux, mais il n'est pas exclu que d'autres aliments aient été déposés, comme des grains, des racines ou des fruits, mais ces derniers, périssables, n'ont pas laissé de traces.