Inquiétude n Des gouvernements et personnalités très connues à travers le monde ont exprimé leurs préoccupations quant à l'état de santé de cette militante des droits de l'homme, en grève de la faim depuis 13 jours. Parmi ces voix qui se sont élevées pour dénoncer la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, notamment le cas de la militante Aminatou Haidar, la militante guatémaltèque et prix Nobel de la paix, Mme Rigoberta Menchu Tum, a appelé hier, samedi, les gouvernements espagnol et marocain à permettre à celle-ci de jouir pleinement et sans condition de tous ses droits. «Le fait de rester passif face à l'injustice et de l'accepter constitue une régression des réalisations de la communauté internationale en matière de droits de l'Homme dans le monde, ce qui ne saurait être accepté», a souligné la militante guatémaltèque dans des lettres adressées au secrétaire général de l'ONU, au chef du gouvernement espagnol et à l'Etat marocain. Elle a exprimé dans ce sens sa préoccupation en ce qui concerne la santé de la militante et des sept détenus sahraouis qui se trouvent à la prison de Salé depuis Octobre dernier. Mme Rigoberta Menchu Tum a également appelé le gouvernement espagnol à intervenir en vue de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, lui imputant la responsabilité historique et morale envers le peuple sahraoui. De son côté, le Parlement portugais a «adopté une motion de solidarité avec la militante sahraouie des Droits de l'homme, Aminatou Haidar qui observe une grève de la faim pour protester contre son expulsion forcée par les autorités marocaines vers l'île de Lanzarote», a indiqué, hier, samedi l'agence sahraouie de presse (SPS). Le groupe parlementaire du parti communiste a dénoncé les graves violations des droits de l'homme commises par le Gouvernement marocain les qualifiant de «graves violations du Droit international». Enfin, la motion indique que les Nations unies sont présentes aux Sahara occidental depuis 18 ans en vue de superviser le cessez-le-feu entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, et d'organiser un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Par ailleurs, le gouvernement espagnol a proposé hier à la militante pro-Polisario, Aminatou Haidar, de lui accorder la nationalité espagnole, selon le ministère espagnol des Affaires étrangères. Miguel Angel Moratinos, lui a fait cette proposition lors d'une conversation téléphonique, la première entre le chef de la diplomatie espagnole et Mme Haidar, dont l'état de santé s'est détérioré depuis le début de sa grève de la faim. Il a précisé qu'il s'agissait d'une «mesure exceptionnelle». Mme Haidar lui a répondu qu'elle allait étudier cette proposition. M. Moratinos lui a, par ailleurs, réitéré la proposition du gouvernement espagnol de lui concéder le statut de réfugiée politique, une offre qu'elle avait rejetée.