Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, qui, selon un repenti, aurait eu des liens avec la mafia, a menacé, hier samedi, d'«étrangler» les auteurs de films et de livres sur la Cosa Nostra, qui donnent ainsi une piètre image de l'Italie à travers le monde. «Si je trouve qui est l'auteur de (la série télévisée à succès) ''La Pieuvre'' et qui a écrit des livres sur la mafia, je jure que je l'étranglerai», a déclaré M. Berlusconi. Il a également qualifié d'infondées et infamantes les informations de presse émettant l'hypothèse de son implication dans des attentats commis par la mafia en 1992 et 1993. Le procureur en chef du parquet de Florence a démenti, hier samedi, les informations de presse selon lesquelles une enquête pour association mafieuse aurait été ouverte sur M. Berlusconi et son fidèle collaborateur Marcello Dell'Utri à propos de ces massacres. «Ce que dit le quotidien Libero n'est pas vrai», a-t-il affirmé. L'enquête sur les attentats de 1993, notamment celui des Offices à Florence, avait été archivée en 1998, mais a pu être rouverte grâce aux déclarations à la justice du repenti Gaspare Spatuzza. Selon lui, Berlusconi et Dell'Utri auraient été les interlocuteurs privilégiés dans le monde politique de son boss, Giuseppe Graviano. La cour d'appel de Palerme (Sicile, sud), transférée à Turin (nord) pour des raisons de sécurité, doit entendre vendredi prochain le témoignage de M. Spatuzza.