Les enquêteurs russes ont confirmé hier, samedi, la thèse de l'attentat à la suite du déraillement dans la nuit du train de passagers Nevski Express reliant Moscou à Saint-Pétersbourg et qui a causé la mort d'au moins 26 personnes, selon un bilan provisoire. «Il est bien question d'un attentat», a déclaré le porte-parole du comité d'enquête du parquet fédéral à l'agence Interfax, Vladimir Markine. Cette thèse était déjà privilégiée par les autorités. Un communiqué du comité a par ailleurs indiqué que «les restes d'un engin explosif» ont été découverts et qu'une enquête criminelle pour «terrorisme» avait été ouverte. «Les données préliminaires font état de l'explosion d'un engin artisanal d'une puissance équivalente à sept kilos de TNT», a déclaré selon les agences russes le chef du FSB, Alexandre Bortnikov. Aucune revendication crédible n'avait été annoncée dans la nuit d'hier mais le ministre russe de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, a assuré que la police disposait d'indices. «Nous recevons beaucoup d'informations : toute information est importante et nous établissons des portraits robots. Nous avons des indices comme quoi plusieurs personnes ont participé à l'attentat», a-t-il déclaré, selon Ria Novosti. Le parquet, le ministère de la Santé et le ministère des Situations d'urgence ont pour leur part fait état d'au moins 26 morts, en plus de 100 blessées et de 18 disparus, alors que des bilans précédents oscillaient entre 25 et 39 morts.