Vingt-deux personnes ont péri et 54 autres ont été blessées, vendredi soir en Russie, dans le déraillement d'un train Moscou-Saint-Pétersbourg, un accident qui pourrait avoir été provoqué par un attentat, a rapporté l'agence Itar-Tass, citant le ministère russe des Situations d'urgence et un responsable des chemins de fer russes. “Vingt-deux personnes ont été tuées, 54 autres ont été blessées”, a déclaré un porte-parole du ministère, cité par l'agence. Un bilan précédent faisait état de 55 blessés. “Un éventuel attentat est une des versions” de la police sur l'accident, a indiqué un responsable des chemins de fer russes (RJD), cité par Itar-Tass. “Cette version doit être soigneusement étudiée par les forces de l'ordre”, a ajouté de son côté, Alexandre Pirkov, conseiller du président des chemins de fer russes, cité par l'agence Interfax. Selon une source au sein des forces de l'ordre russes, citée par Interfax, “un cratère d'obus d'un mètre de diamètre a été découvert près de la voie ferroviaire, et les témoins affirment avoir entendu une forte détonation avant l'accident”. “Tout cela peut être la preuve d'un éventuel attentat”, a déclaré cette source. Le déraillement de quatre wagons du Nevski Express qui assurait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg a eu lieu à 21h34 locales (18h34 GMT) dans la région de Novgorod (nord-ouest de la Russie), selon un porte-parole des chemins de fer. Le train comprenant 14 wagons transportait 663 passagers, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence, cité par Itar-Tass. Les opérations de sauvetage étaient en cours, la plupart des passagers dont les blessés ayant été évacués du lieu de l'accident, selon les agences russes. Plusieurs équipes de médecins, deux avions du ministère des Situations d'urgence transportant de l'équipement pour un hôpital mobile, ainsi qu'un train de réserve ont été dépêchés dans la région, selon la même source. Le président russe Dmitri Medvedev a été informé de l'accident, a annoncé le service de presse du Kremlin. “Le chef de l'Etat a chargé le chef du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, et le procureur général russe Iouri Tchaïka de mettre en place une enquête sur les causes” du déraillement, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le ministre russe des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, a convoqué à Moscou une réunion d'urgence avec le ministre de l'Intérieur russe, Rachide Nourgaliev, et le ministre de la Santé et du Développement social, Tatiana Golikova, et devait se rendre samedi matin sur les lieux de l'accident, selon Interfax. En août 2007, un attentat à la bombe a provoqué le déraillement d'un train de même type, le Nevski Express, faisant 60 blessés et réveillant le spectre des attaques de la rébellion tchétchène ou de groupuscules nationalistes.