La piste de l'attentat terroriste contre le train reliant Moscou à Saint-Pétersbourg a été confirmée hier par le comité d'enquête du parquet dans un µcommuniqué. «Il est bien question d'un attentat» terroriste, a déclaré le porte-parole du comité d'enquête du procureur de Russie, Vladimir Markine, cité par l'agence officielle russe Interfax. Des restes de l'engin explosif ont été retrouvés par les enquêteurs sur les lieux du drame qui a fait vendredi, selon un bilan préliminaire, au moins 26 morts et près d'une centaine de blessés. «Le groupe d'enquêteurs du comité d'enquête du procureur de Russie a découvert et saisi les restes d'un engin explosif», a précisé le comité d'enquête dans le texte transmis aux médias. «Selon les estimations des enquêteurs, les données préliminaires font état de l'explosion d'un engin explosif artisanal d'une puissance équivalent à sept kilos de TNT», a déclaré, selon les agences russes, le chef du FSB (ancien KGB), Alexandre Bortnikov. «Une hausse du bilan des victimes ne pouvait pas être exclue», a averti M. Markine. Pour rappel, le parquet a ordonné l'ouverture d'une enquête criminelle suite aux témoignages récoltés sur les lieux de l'accident indiquant qu'une forte déflagration avait été entendue quelques instants avant le déraillement du train sur une des lignes les plus fréquentées de Russie, Moscou - Saint-Pétersbourg, à 284 kilomètres de la capitale, près du village d'Ouglovka. L'attaque perpétrée contre ce train a eu lieu, pour précision, au moment où s'est ouvert dans la ville de Novgorod (nord-ouest de la Russie) le procès de plusieurs suspects d'un attentat similaire commis il y a deux ans. En août 2007, le Nevski Express, un train de voyageurs, a été la cible d'un attentat à la bombe ayant fait 60 blessés. Les rebelles tchétchènes sont soupçonnés d'être derrière cet acte criminel, selon les médias russes. Pour le moment, l'attaque de vendredi n'a pas été revendiquée et l'enquête poursuit son cours. L. M.