Les propriétés médicinales d'un certain nombre de plantes sont connues depuis des temps immémoriaux, mais leurs propriétés n'ont été mises en relief que beaucoup plus tard, notamment avec les progrès de la médecine et de la pharmacopée. Ainsi, le colchique est connu, depuis l'antiquité, comme un remède contre les accès de goutte, mais il faut attendre le XIXe siècle, plus exactement l'année 1819, pour que son principe actif, la colchicine, soit découvert et entre depuis dans les remèdes antigoutteux. On sait depuis toujours que les moutons et les chèvres, qui ont brouté du genêt, sont insensibles à la morsure de vipère. Les bergers en donnent à leur bête. C'est récemment qu'on a découvert que le genêt contient de la spartéine : quand le venin est mélangé à du sulfate de spartéine, il devient inoffensif. Les médecins, autrefois, conseillaient, aux femmes stériles, de consommer beaucoup de laitue. Cette prescription, comme toutes les autres, était dictée par l'expérience. Or, aujourd'hui, on sait que la laitue est une source importante de vitamine E et que cette vitamine est un facteur indéniable de fécondité. On en consomme beaucoup, mais on ignorait cette propriété. Or, une expérience menée dans une université de Californie a permis, en mélangeant de la laitue à la nourriture de souris âgées de vingt jours, de constater que quatre-vingt dix jours après, elles atteignent leur maturité sexuelle et, fécondées, mettent au jour des embryons qui ne survivent pas. Grâce à cela, la maturité sexuelle des animaux et leur fécondation ont été accélérées.