La phytothérapie comme l'aromathérapie ont mis beaucoup de temps pour se débarrasser de leurs légendes et de leurs mythes, accédant peu à peu au rang de sciences. Beaucoup de remèdes seront réalisés à partir de plantes : ainsi, la mousse de Corse, utilisée comme vermifuge par Stephanopoli, en 1775, la colchicine, prélevée sur la colchique, pour soigner la goutte, découverte par l'Autrichien Strörch, en 1819, Pomayrol qui emploie avec succès la feuille de noyer pour soigner la maladie du charbon, en 1853, etc. Au XXe siècle, la phytothérapie et l'aromathérapie vont bénéficier des apports de la biologie et de la chimie ainsi que de nouvelles méthodes de distillation. Désormais on parvient à isoler le moindre principe actif et à étudier toutes ses propriétés curatives ou aromatiques. Aujourd'hui, la plante médicinale ou aromatique est entièrement exploitée : feuille, fleur, tige, racine, rhizome… chaque partie de la plante contenant des principes actifs, chacun pouvant recevoir parfois des indications différentes. La phytothérapie est aujourd'hui en vogue : juste retour des choses. Mais ce retour des médecines naturelles s'accompagne aussi de beaucoup de fraude ou de ce que le professeur Jean Valnet, l'un des rénovateurs de cette discipline, appelle les «charlatans de la phytothérapie'» : des personnes sans scrupules et surtout sans formation phytothérapique, profitent de l'engouement du public pour les médecines naturelles, pour prescrire, à tort et à travers, des remèdes à base de plantes.