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1920, le premier roman
Publié dans Info Soir le 19 - 02 - 2004

Relève Six générations d?écrivains de langue française se sont succédé depuis l?époque coloniale à nos jours.
Quand on s?interroge sur le roman algérien de langue française, l?on évoque d?emblée des noms d?écrivains qui, par leurs ?uvres, ont marqué et enrichi notre littérature, tels Mouloud Mammeri ou Mouloud Feraoun, ou encore Mohammed Dib.
Même si ses débuts sont situés dans les années 50, l?histoire du roman remonte à la première moitié du XXe siècle lorsqu?est née la prose narrative. C?est du côté de l?Oranie que vient le premier roman algérien de langue française, celui de Mohamed Ben Si Ahmed Bencherif, paru en 1920 et intitulé Ahmed Ben Moustapha, goumier. Vient ensuite Abdelkader Hadj Hamou qui, en 1925, fait paraître son roman Zohra, la femme du mineur. Quant à Chukri Khodja, il écrit successivement deux romans, le premier Mamoun, l?ébauche d?un idéal, paru en 1928, et le second El Eudj, captif des barbaresques publié en 1929. Plus tard, Mohamed Ould Cheikh publie, en 1936, Myriem dans les palmes.
La première génération de romanciers algériens se situe donc dans les années 20. Le roman devenant le genre littéraire le plus adopté se diversifie, et l?essai, qui était jusqu?alors prédominant, est peu à peu relégué au second rang.
De la revendication d?assimilation avec la première génération à l?affirmation identitaire avec la seconde génération (Mouloud Mammeri ou Kateb Yacine) est née une nouvelle génération d?écrivains, au lendemain de l?indépendance, avec Rachid Boudjedra, suivie d?une autre vague d?écrivains dans les années 1970 avec Nabil Farès, puis une autre dans les années 1980 avec Tahar Djaout et enfin une sixième (années 1990 à nos jours). Plus tard, l?avènement de la dernière décennie du XXe siècle présente une rupture nette dans la création de l?imaginaire littéraire en raison des événements tragiques qui, durant une dizaine d?années, ont bouleversé, endeuillé l?Algérie, l?éclaboussant de sang et de terreur. Tout processus de création s?est arrêté, laissant place à cette urgence de dire, de traduire ce besoin que ressent tout individu d?expulser hors de soi cette douleur qui pèse sur son existence, l?oppresse, d?exorciser sa peur et ses tourments, de laisser entendre sa voix, son cri de colère, de vociférer son indignation, de hurler sa détresse, son désarroi. Les écrivains de la dernière génération ont recourt à la langue française non pas en créateurs inventifs, comme leurs prédécesseurs, tels Mohammed Dib ou Rachid Mimouni, mais plutôt en reproducteurs, voire en «illustrateurs», se contentant seulement d?écrire dans un français grammaticalement correct, dans un style, certes, littéraire, mais pas imaginatif, créatif, voire loin d?être poétique. Leur seul souci, et d?ailleurs c?était le souci majeur, est non pas de jouer, de travailler sur la langue, mais de témoigner de ce qui se passait dans leur pays, d?écrire leur quotidien marqué par l?incertitude, la peur. Pendant toute la «décennie noire» l?écriture était caractérisée par ce que l?on appelle, aujourd?hui ? et communément ? dans le milieu littéraire, la «littérature de l?urgence».


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