Détresse n La famille en question n'a pas trouvé mieux que d'occuper le hall se trouvant en contre-bas d'un immeuble à la cité Bois-des-Pins où elle partage les lieux avec des rats... Composée de six personnes, la famille Ameur a été expulsée de son appartement qu'elle occupait depuis 1963, suite à une décision de justice qui a pris effet le 22 juillet 2009, une décision selon laquelle la famille a été considérée comme indu occupant de l'appartement. Chose que le chef de famille récuse. «Le prétendu propriétaire était en fait notre hôte pendant des années, mais il a profité de notre naïveté pour falsifier les documents et en devenir, à la faveur du laxisme de la justice, le propriétaire légal.» Depuis cette expulsion, la famille, avec deux enfants dont un marié et vivant sous le toit familial, se débat dans les pires conditions de vie en occupant, malgré elle, le hall de l'immeuble dépourvu d'un minimum vital, à savoir un mur d'enceinte pour préserver son intimité. Le père déclare qu'il n'a pas cessé depuis, de solliciter les autorités compétentes à tous les niveaux : APC de Hydra, la daïra et l'Office public de la gestion immobilière (Opgi) pour trouver une solution au problème de logement dont souffre sa famille, mais en vain. «Nulle autorité ne s'en est souciée». «Toutefois, il y a dix jours, j'ai commencé à construire des murs pour clôturer l'espace en question, d'après une autorisation verbale du président de l'APC», a déclaré le chef de famille, mais qui souligne tout de même que la police le harcèle, le pressant d'arrêter la construction. Rencontrés hier à l'APC de Hydra, le père et le fils Ameur, soutenus par les jeunes de la cité Bois-des-Pins», ont observé un sit-in pour demander au maire de cette localité de trouver une solution idoine à leurs problèmes. M. Ameur nous fait savoir que le hall lui a servi de gîte de fortune pendant 5 mois et où sa famille a passé l'été, le mois de ramadan et les deux fêtes de l'Aïd, mais l'hiver qui pointe avec ses basses températures, inquiète déjà la famille avec son lot de risques et de maladies qu'il ne manquera pas de causer, vu l'absence du minimum vital humainement acceptable. De leur côté, les jeunes de la cité Bois-des-Pins» préviennent contre une aggravation de la situation et demandent aux responsables locaux de faire quelque chose d'abord pour que leur voisin Ameur retrouve une vie digne et ensuite penser à l'amélioration des conditions de vie à l'intérieur de cette même cité, sinon «les événements de Diar Chems vont se reproduire», ont-ils averti. Par ailleurs, saisi de cette affaire le secrétaire général de l'APC de Hydra nous a expliqué que son administration ne peut intervenir étant donné que les immeubles de la cité en question relèvent d'un bien des parties communes. Cela dit, l'occupation et la transformation du hall ne peut se faire que si toutes les parties occupant l'immeuble l'autorisent. Toutefois, le secrétaire général s'est montré rassurant quant à une issue positive à la situation de la famille Ameur. «Nous allons nous pencher sérieusement et dans les plus brefs délais, sur le dossier, je vous assure qu'une issue positive au problème sera trouvée», a-t-il assuré.