Sur les 53 avant-projets de statuts particuliers appelés à être finalisés avant la fin de l'année 2009, seuls 29 sont élaborés. 26 d'entre eux ont été approuvés et publiés dans le Journal officiel. Trois autres sont prêts et devront faire l'objet d'examen lors de réunions du gouvernement. Entamé début 2007, ce projet tarde à être finalisé. Les travailleurs devront encore patienter car leur espoir est «pendu» à la finalisation et à l'adoption de leurs statuts afin de voir leurs salaires revus à la hausse. Certains ministères peinent à trouver un terrain d'entente avec le partenaire social. L'Ugta n'a pas hésité à pointer du doigt la direction générale de la Fonction publique l'accusant de «s'attarder sur des détails très pointus, notamment d'ordre technique». Une vingtaine de statuts est toujours en cours d'examen. Ils concernent les secteurs de la santé, les finances (l'administration des douanes, des CS de l'Inspection générale des finances (IGF), l'administration générale chargée des impôts), les travaux publics, l'inspection générale de travail, l'enseignement supérieur et la justice (à l'image des vérificateurs financiers de la cour des comptes)… Ils sont 500 000 fonctionnaires pénalisés par ce retard. Les assurances du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l'issue de la tripartite, concernant le versement à effet rétroactif, des indemnités liées à ces statuts à partir de janvier 2008 n'a pas rassuré les travailleurs. Face à la cherté de la vie, ces derniers ont un seul souci : (ahyini el-youm, wa ktelni ghedoua) «laisse-moi vivre aujourd'hui et tue-moi demain».