Résumé de la 103e partie n Richet soutient que non seulement il a touché le fantôme, mais qu'il lui a également parlé. Mais il refuse de révéler leur entretien. Sur le moment, Richet ne révèle pas ce que le fantôme lui a dit, mais on saura plus tard que le spectre lui a demandé de rester encore quelque temps à Alger, en lui promettant qu'il verra «celle qu'il aimait». On s'interroge : qui est «celle» qu'aimait Richet ? S'agit-il d'une femme qu'il aimait et qui est morte ? On interroge le journaliste Delanne qui a accompagné Richet à Alger. — Le professeur m'a tout raconté ! On lui pose la question. — qui est cette femme que Richet aimait ? Delanne répond : — dès le lendemain même, le professeur a reçu un autre fantôme : il s'agit d'une jeune princesse égyptienne, morte il y a 3000 ans. On s'étonne : — comment peut-il avoir aimé une femme morte, il y a 3000 ans ! Delanne explique : — cette femme est son double astral… Mais l'histoire du double astral et du savant ne s'arrête pas là. — le professeur a invité le fantôme, réincarné en femme, à aller déjeuner avec lui au Palace-Hôtel d'Alger. Le fantôme lui a baisé la main et lui a donné, pour qu'il ne l'oublie pas, une boucle de ses cheveux… — le professeur peut-il confirmer cette histoire ? — peut-on voir la boucle de cheveux ? — je ne pense pas, le professeur la garde jalousement ! — mais cette boucle constitue une preuve ! — je regrette, il faut le lui demander ! Une histoire ahurissante que Richet ne confirmera pas, mais qu'il ne démentira pas non plus. Bien entendu, il ne montre pas la boucle de cheveux. Ce que ses adversaires lui reprocheront avec véhémence. La presse accueille avec stupéfaction ces déclarations. Un spirite illuminé n'aurait certainement pas nourri la polémique, mais il s'agissait d'un professeur et d'un éminent savant ! Des voix vont s'élever, dans les milieux scientifiques pour protester. Le premier à répondre est le docteur Paul Valentin, spécialiste des névroses et directeur de la revue La Vie Normale : Richet s'est, selon lui, laissé abuser par des malades mentaux, des névrosés, Carmen Noël et ses médiums, qui doivent non pas être écoutés, mais envoyés dans un hôpital psychiatrique pour être soignés. La médecine, expliquera-t-il, est aujourd'hui suffisamment armée pour débusquer les mystificateurs et les hystériques. Il souligne que depuis les travaux de Charcot, le lien entre l'hystérie et la médiumnité a été établi. (à suivre...)