Les chantres des chansons soufie et chaouie, Abdellah Menaï et Abdelhamid Bouzaher, ont été honorés à l'ouverture de la 4e édition du Festival national du chant Aïssaoua, dimanche soir à la maison de la culture de Mila. Recevant à cette occasion des maquettes de la mosquée d'El Aqsa, symbole de «El Qods capitale éternelle de la culture ara-be», mot d'ordre du festival, les artistes ont improvisé, sous les acclamations nourries du public, des morceaux de leurs répertoires respectifs. L'ouverture de ce festival qui se poursuivra jusqu'au 18 décembre avec la participation de 14 troupes du patrimoine Aïssaoua, venues de diverses régions du pays, a été également marquée par l'inauguration d'une exposition sur ce patrimoine, sous les rythmes folkloriques de troupes de Biskra et de Ghardaïa et au milieu de salves de baroud. L'exposition conçue par l'artiste Mohamed Ouafek rend, avec talent, l'ambiance embaumant l'encens des zaouias pendant l'accomplissement des rituels d'invocation de Dieu. L'influence de ces rituels sur la vie des zaouias est d'ailleurs le thème retenu dans cette 4e édition du festival. Une affluence record du public a été enregistrée à l'ouverture de la manifestation qui s'est déroulée en présence des autorités locales, donnant l'occasion au wali de rappeler dans son allocution d'ouverture que le chant et la musique sont considérés comme le langage de l'âme dans la doctrine Aïssaoua. Il a notamment exhorté les organisateurs à éviter de retomber dans les redites et les répétitions dans ce genre de manifestations et à rechercher constamment «l'innovation dans le respect des traditions». De nombreux artistes et hommes de culture participent à titre honorifique à cette manifestation qui sera également marquée par l'organisation de plusieurs conférences en rapport avec le thème de la 4e édition du festival.