Position n le Polisario est prêt à poursuivre les négociations avec le Maroc sur l'avenir du Sahara occidental sous l'égide de l'ONU si «des conditions favorables» sont réunies, a affirmé, hier, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, citée par l'agence APS, il a estimé que ces «conditions favorables» au succès des négociations pour une solution au conflit ne peuvent être réunies que «loin de la logique d'escalade, de répression sauvage, des arrestations, des procès arbitraires (...) imposée par le gouvernement marocain aux citoyens et aux militants sahraouis». Il réaffirme «la disponibilité du Polisario à une coopération constructive avec l'ONU (...) pour la reprise des négociations directes avec le gouvernement marocain, afin de garantir au peuple sahraoui son droit inaliénable à l'autodétermination, conformément à la légalité internationale et aux décisions du Conseil de sécurité». Le chef sahraoui demande «une intervention immédiate pour mettre un terme à la large campagne d'arrestations et de procès arbitraires» dans ce territoire. Rabat considère le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole qu'il a annexée en 1975, comme partie intégrante du royaume et propose une large autonomie pour ce territoire. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination dont l'indépendance serait l'une de trois options. Quatre séries de négociations tenues dans la banlieue de New York entre le Maroc et le Polisario sous l'égide de l'ONU n'ont pas rapproché les positions. D'autre part, le président sahraoui a appelé la reine d'Angleterre, Elizabeth II, à intervenir auprès du roi du Maroc, Mohammed VI, pour assurer le retour de l'activiste sahraouie des droits de l'Homme, Mme Aminatou Haïdar, à El Ayoune. Dans un message adressé à la reine Elizabeth II, il a rappelé que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, ainsi que plusieurs organisations internationales, parlements nationaux, intellectuels et sociétés civiles de par le monde ont exprimé leur «vive inquiétude devant la détérioration de l'état de santé de Mme Haïdar». Les personnes solidaires de Mme Haïdar ont appelé les autorités marocaines et espagnoles à «trouver, en urgence, une solution à la situation de l'activiste sahraouie qui poursuit sa grève de la faim pour le 28e jour consécutif». «L'épreuve de l'activiste Haïdar n'est qu'une partie de l'épreuve collective que vivent les Sahraouis sous l'occupation illégale de leur pays par le Maroc depuis 1975», a écrit M. Abdelaziz. Il a incité la reine Elizabeth II à «user de son pouvoir politique, culturel et spirituel pour faire pression sur le Maroc et l'amener à respecter les droits de l'Homme fondamentaux au Sahara occidental, y compris le droit à l'autodétermination en vue de parvenir à une solution définitive de cette question, conformément à la légalité internationale et aux résolutions de l'ONU».