Pour ne pas recevoir le Président soudanais Omar El-Béchir lors du sommet Afrique-France qui devait avoir lieu en Egypte, Hosni Moubarak a sollicité son homologue français Nicolas Sarkozy pour la tenue de cette réunion en France. «La question de l'organisation du sommet en France a été discutée, hier, entre le Président français et son homologue égyptien Hosni Moubarak, lors d'une visite de ce dernier à Paris, a indiqué le ministre égyptien des Affaires étrangères, Abou El Gheit, dans un entretien au quotidien Asharq El Awsat publié à Londres. «Nous avons examiné ce sujet. L'idée est désormais de tenir ce sommet et la réunion ministérielle qui le précède en France», déclare le ministre. Interrogé pour savoir s'il s'agit «d'éviter d'avoir à inviter le Président El-Béchir», il répond : «Exactement.» Pourtant la tenue de ce sommet avait été depuis longtemps fixée et l'Egypte avait donné son accord à l'époque pour l'abriter. En effet, à l'issue du dernier rendez-vous franco-africain tenu à Cannes en 2007, Charm El Cheikh avait été retenu pour l'organisation de ce sommet en janvier 2009 et Le Caire avait exigé à l'époque la présence du chef de l'Etat soudanais. Que s'est-il donc passé entre-temps pour inciter Moubarak à ne plus tenir ses engagements ? Le Président soudanais est-il devenu persona non grata en Egypte depuis la défaite des Pharaons contre les Verts lors du match d'appui des éliminatoires du Mondial-2010, à Khartoum ?