La police religieuse saoudienne a arrêté plus de 200 Asiatiques qui ont célébré la Saint-Valentin dans un lieu saint de l'Islam près de La Mecque, dans l'ouest du royaume, où la fête des amoureux est bannie par une fetwa des autorités religieuses, a rapporté, hier, mardi un journal. Les expatriés asiatiques, des employés de nettoyage, ont été arrêtés, lundi, à l'aube dans l'une des tentes utilisées par les pèlerins lors du hadj, à Mina, à 4 km de La Mecque, et seize des personnes interpellées par la Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice, ou police des m?urs, étaient en état d'ébriété, a précisé le quotidien Al-Madina. Ces expatriés, âgés de 16 à 28 ans, étaient employés par une compagnie pour le nettoyage d'un camp de tentes de Mina après le hadj. Les organisateurs de la fête, qui proposaient de l'alcool, un repas et de la musique pour la soirée de dimanche, au lendemain de la Saint-Valentin, ont réussi à échapper à la police religieuse, a indiqué le journal. Ils percevaient 5 riyals saoudiens (1,4 dollar) par tête pour la soirée sans dîner et ont déployé une large banderole pour promouvoir la fête, célébrée toute la soirée de dimanche, à proximité du site où les fidèles se rassemblaient pour la lapidation de stèles symbolisant Satan. Le grand mufti, cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, la plus haute autorité religieuse du royaume saoudien, a condamné la fête. «Ce que des ouvriers ont fait dans un lieu saint, en organisant une fête, en chantant, en dansant et en buvant de l'alcool, est un grave péché», a-t-il déclaré au journal, ajoutant que «la Saint-Valentin est une tradition des infidèles qui n'a pas de place dans l'Islam». Le journal n'a pas précisé si les prévenus risquaient d'être poursuivis en justice.