Constat n De multiples obstacles freinent le tourisme dans notre pays et l'empêchent de décoller malgré les efforts fournis par les pouvoirs publics ces dernières années pour le relancer. La part du tourisme dans le Produit intérieur but (PIB) est insignifiante dans notre pays. Négligé pendant de longues années à cause des différents problèmes qu'a connus notre pays, ce secteur très important peine à décoller de nouveau malgré les efforts consentis ces dernières années par les pouvoirs publics pour le propulser. En 2008, l'Algérie a enregistré un million huit cent mille touristes, dont près de 70% sont des nationaux. Ce chiffre est très faible par rapport à celui enregistré chez nos voisins marocains et tunisiens. Cette situation est due, selon certains analystes, à de nombreux facteurs. «Nous constatons un manque flagrant en matière d'infrastructures d'accueil telles que les hôtels, notamment dans les régions touristiques du Sud, qui attirent de plus en plus de touristes étrangers, particulièrement européens», a estimé, hier, mercredi, le président de l'Association nationale des économistes algériens, Belgacem Bahloul, lors d'une conférence de presse sur le développement du tourisme en Algérie. A titre d'exemple, M. Bahloul cite Tamanrasset, qui ne dispose que de deux hôtels, et de quelques villages touristiques pauvres qui sont livrés à eux-mêmes. «En 2007, l'Algérie disposait de 1 140 hôtels, dont 26,5% ne sont pas classés. Actuellement notre pays dispose d'une capacité d'accueil ne dépassant pas 85 000 lits, dont 56 356 ne sont pas classés. Outre le manque d'infrastructures, M. Bahloul a évoqué aussi la cherté des hôtels, même de ceux qui ne répondent pas aux normes internationales en matière d'accueil, de services et de qualité. Il donne l'exemple d'un hôtel à Tamanrasset, où une chambre pour une seule personne coûte 4 000 DA. Afin de remédier à ce problème et de promouvoir la destination Algérie, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a mis en place un vaste programme de réhabilitation des infrastructures touristiques existantes, en plus d'autres programmes de construction de nouvelles infrastructures touristiques, notamment des hôtels de différentes classes, pour porter les capacités d'accueil à 75 000 lits. Interrogé sur le colloque international sur le développement du tourisme que l' Association nationale des économistes algériens organisera les 19 et 20 décembre en cours à Tamanras-set, M. Bahloul a indiqué que plusieurs pays, notamment arabes, tels que le Maroc, la Tunisie, le Soudan et l'Egypte sont attendus à cette manifestation. L'ANEA a adressé, par ailleurs, des invitations à certains pays européens mais ceux-ci n'y ont pas répondu. C'est le cas, notamment, de la France, de l'Espagne et de l'Italie. Pas moins de 20 conférences seront animées par d'éminents professionnels et professeurs dans le domaine du tourisme. Ce colloque qui verra la participation de chercheurs algériens et étrangers, est placé sous le haut patronage du président de la République.