Résumé de la 4e partie n Malika, à qui on a présenté sa nouvelle classe comme une classe très dure, n'est pas mécontente de son premier contact avec ses élèves. Elle introduit doucement la clé dans la serrure et, en évitant de faire du bruit, ouvre la porte. elle la referme, puis, entre sur la pointe des pieds. — Malika, c'est toi ? — Oui, maman. Si elle n'a pas fait de bruit, c'est parce qu'elle croyait que sa mère dormait. Elle va vers elle, dans sa chambre. Elle se penche sur le lit et l'embrasse. — Tu vas bien ? — Je suis fatiguée… — Tu as pris ton médicament ? — Bien sûr… — A l'heure ? — Oui, à dix-heures… Elle sourit. — C'est bien ! Tu vas te sentir mieux. La femme soupire. — Hélas ma fille, mes forces m'abandonnent… — Tu t'es levée ? — Oui… pour aller aux toilettes. Mais j'ai vite rejoint mon lit. — Je n'aurais pas dû aller travailler ! La femme s'écrie : — Mais tu dois travailler ! — Je devrais attendre que tu ailles mieux ! — Non, non, tu dois garder ce poste… Tu dois gagner ta vie ! Ma pension ne durera pas ! Malika a les larmes aux yeux. — Pourquoi dis-tu cela ? — Parce que je ne suis pas éternelle… Quant à tes frères, il ne faut pas compter sur eux ! Ils ont leurs femmes, leurs enfants, leurs foyers… — Je n'ai besoin de personne. Je n'ai besoin que de toi… La mère continue. — Quand tu auras ton DEA, tu pourras enseigner à l'université… Tu prépareras alors ton doctorat ! Malika a les larmes aux yeux. — Incha'Allah, maman… — Mais pour le moment tu as besoin de ces cours au lycée ! Elle la regarde. — Dis-moi, comment cela s'est passé ? — Bien, très bien ! — Les élèves ne t'ont pas chahutée ? — Non, non… La mère rit. — Tes élèves doivent être à peine plus âgés que toi ! (à suivre...)