Résumé de la 6e partie n Malika est demandée en mariage mais elle refuse : elle n'a pas fini ses études et surtout, elle ne veut pas laisser seule sa mère malade. Progressivement, elle s'habitue à sa nouvelle vie d'enseignante. Ce petit bout de femme arrive à s'imposer et elle le fait même mieux que les autres enseignants qui, malgré leur expérience, se font chahuter. Même la classe terminale, réputée dure, la respecte. Elle est aussi dure qu'elle est douce, compréhensible, n'hésitant pas à expliquer et à réexpliquer. Beaucoup d'élèves, indifférents aux mathématiques, s'y intéressent. Le professeur est également charmante… Beaucoup d'élèves en sont même amoureux… Ce jour-là, il fait froid et par malheur le chauffage est en panne. Malika dit involontairement, en entrant dans la salle : — Brr… il fait froid ! Des élèves crient : — Le chauffage est en panne ! — Il faut demander qu'on le répare ! — On ne peut pas travailler dans ces conditions ! C'est un début de fronde. Mais Malika l'arrête. — Nous allons travailler ! Tous les élèves ont gardé leurs manteaux. Sans hésiter, elle enlève le sien. Elle l'a mis sur son tablier et pense le garder, mais elle doit donner l'exemple. — Nous allons aborder un chapitre important de notre programme ! Les élèves n'ont pris ni livres ni cahiers. — Allez, prenez vos livres et vos cahiers. Il y a un moment d'hésitation, puis un élève se lève et enlève son manteau. Il va l'accrocher au porte-manteau. Les autres lui emboîtent le pas. Il n'y a que quelques élèves qui gardent leur manteau. Malika sourit. — C'est bien ! Un élève lance joyeusement : — On commence mademoiselle ? — Bien sûr ! Dans les couloirs, c'est le brouhaha : des élèves protestent que le chauffage soit en panne. Les surveillants vont et viennent. A la récréation, les professeurs se concertent. — C'est impossible de les faire travailler ! — Il faut les comprendre, il fait très froid ! — Moi, je n'ai pas pu écrire au tableau ! On regarde Malika qui n'a pas protesté : — Et toi ? Elle fronce les sourcils. — Moi ? — Ils vous ont chahutée, bien sûr ! Malika sourit. — Pas du tout ! Ils ont enlevé leur manteau et se sont mis au travail ! On la regarde, surpris. — Comment as-tu fait ? (à suivre...)