n 18 membres d'une même famille, dont 3 handicapés, se retrouvent, depuis hier après-midi, dans la rue suite à l'exécution d'une décision de justice datée du 25 janvier 2009, de les expulser du F3 sis 16 rue des Libérés, Belouizdad (Alger), qu'ils occupaient depuis l'indépendance à titre de locataires. La famille Amroune qui a eu une période de prolongation jusqu'au 30 juin 2009, selon Hamid, l'un de ses fils, pour libérer l'immeuble, n'a pas trouvé de solution pour se recaser. Et c'est par des cris et pleurs des enfants, des femmes et des jeunes qu'elle a exprimé son refus catégorique de quitter l'immeuble. «Nous n'avons pas où aller, ni même pas les moyens d'acheter cet appartement proposé à la vente par son propriétaire, l'héritier», nous a révélé Hamid, père de 2 enfants. L'appartement regroupait 4 familles, dont 3 frères mariés, la mère et 3 autres enfants célibataires, dont une malade mentale. «Alitée à longueur d'année, ma mère âgée de 75 ans, handicapée moteur, souffre de maladies chroniques. L'une de mes sœurs est déficiente mentale et une nièce est trisomique», a repris Hamid. Et d'ajouter : «Où allons-nous nous abriter en cette période de l'année avec cette saison hivernale qui s'annonce rude ?» Appelant à l'intervention du président de l'APC, voire du président de la République, les membres de ces familles qui se trouvaient au balcon criaient haut et fort pour demander une solution. «Nous nous installerons devant l'entrée principale de l'immeuble jusqu'au jour où nous trouverons une solution», a repris Hamid qui nous rappelle qu'un autre chef de famille a déjà été expulsé du même immeuble il y a une année. Il vit actuellement avec ses enfants chez sa sœur et attend une solution des instances concernées pour son relogement. Contacté ce matin par téléphone, l'un des membres de la famille nous a informés qu'ils ont passé la nuit dans la cage d'escalier.