Résumé de la 14e partie n Les camarades de Hichem se moquent de lui : tout le monde a compris ses sentiments pour son professeur de mathématiques. Sa mère le trouve bizarre quand il rentre, à la fin de la journée. — tu es malade ? — non, non ! — mais tu es étrange ! — je t'assure que je n'ai rien ! — alors tu as faim ! — je n'ai pas faim ! — alors pourquoi cette pâleur… Et surtout pourquoi cette tristesse ? — je suis fatigué… j'ai beaucoup travaillé ! Il enlève son veston. — tu vas prendre ton goûter ! — non ! je vais dans ma chambre ! Il va dans sa chambre. Il se jette sur le lit et se met aussitôt à penser à la journée. Que d'événements dans sa jeune vie de lycéen ! «C'est moi qui ai vécu tout cela ?» se dit-il. Il se revoit dans la classe. Le professeur qui cherche quelqu'un à faire passer au tableau. Comme il savait que tout le monde avait baissé la tête pour ne pas passer, et que personne ne le regardait, il a levé les yeux. C'est alors que ses yeux ont rencontré ceux de la prof. Et elle en a profité pour lui demander de passer. «viens !» a-t-elle dit. Elle ne l'a pas invité au tableau, mais à la rejoindre dans il ne sait quel univers. Et il s'est levé, sans se faire prier. Puis, l'un en face de l'autre, ils se regardaient, ils s'épiaient comme s'ils se connaissaient depuis longtemps… Mais le comble de l'émotion, c'est quand elle lui a frôlé la main en lui tendant le morceau de craie. Une main douce qui l'a fait frémir jusqu'au plus profond de lui-même… Il se demande : cette étrange sensation, est-ce cela qu'on appelle «l'amour» ? «Je l'aime !» geint-il. Il se retourne sur le lit, mord dans l'oreiller comme pour étouffer sa voix, mais cette voix reprend, encore plus fort. — je l'aime ! A ce moment-là la porte de la chambre s'ouvre. Sa mère le surprend la tête enfouie dans l'oreiller. — mon Dieu, Hichem, qu'est-ce qui t'arrive ! Il se relève, le visage rouge de confusion. — ce n'est rien ! — tu m'inquiètes, dit la brave femme. — mais non, je n'ai rien ! Elle lui a apporté du lait et des petits-pains. — j'ai faim ! Puis, transporté de joie, il se lève et embrasse fortement sa mère. (à suivre...)