Résumé de la 50e partie n N'ayant rien obtenu de miss Martindale, Hardcastle demande à parler aux employées ? Peut-être qu'Edna s'est confiée à ses camarades ? Je lui avais proposé de venir déjeuner avec nous, dit Maureen, mais elle paraissait soucieuse, nous a dit qu'elle n'en prendrait peut-être pas le temps, s'achèterait juste un sandwich pour manger au bureau. — Donc, elle avait l'intention de revenir travailler ? — Oh ! bien sûr ! Nous n'avons pas le choix, nous autres. — Et à aucune d'entre vous elle n'a paru changée, ces jours-ci ? Troublée, comme si elle avait un ennui, par exemple ? Ne vous a-t-elle rien confié ? Je vous en prie, si vous savez la moindre chose, n'hésitez pas à me le dire. — Oh ! s'écria Maureen, elle se tracassait à propos de tout et de rien. Elle avait l'esprit brouillon, faisait des bêtises. Lente à piger, quoi ! — Il lui arrivait toujours des tas d'aventures, dit la fille tête en l'air. Rappelez-vous le talon aiguille qu'elle a cassé, le jour du crime. — Oui, en effet, dit Hardcastle qui revoyait Edna contemplant avec tristesse le soulier qu'elle tenait à la main. Très grave, Janet déclarait : — Cet après-midi, à 2 heures, quand j'ai vu qu'Edna ne rentrait pas, j'ai tout de suite eu le pressentiment qu'il lui était arrivé quelque chose. Coup d'œil désagréable de Hardcastle qui n'appréciait pas les gens qui veulent se faire valoir après coup. Il était persuadé qu'elle se vantait. Il était infiniment plus probable qu'elle se soit écriée : «Oh ! Edna va se faire écharper par le Fauve, à son retour !» — Quand avez-vous appris la nouvelle ? dit-il. Elles se regardèrent, puis après une grimace coupable à l'adresse de la porte directoriale, la joviale créature, toute rouge, déclara : — Eh bien... euh... je me suis sauvée deux minutes, chez le pâtissier, chercher des gâteaux pour les rapporter à la maison. A l'heure où l'on sort du bureau, ils sont tous vendus. Quand je suis entrée dans le magasin, la commerçante m'a interpellée : «C'est chez vous qu'elle travaillait, pas vrai, mon lapin ?» «Qui ça ?» ai-je demandé. «La fille qu'on vient de trouver assassinée dans la cabine téléphonique.» Ce fut un drôle de choc ! J'ai couru le dire aux autres. Et nous étions enfin d'accord pour aller trouver miss Martindale, quand elle a jailli de son bureau. «Mesdemoiselles, que se passe-t-il ? Je n'entends plus vos machines.» La blonde enchaînait : — C'est pas notre faute, miss Martindale, lui ai-je dit. Mais il vient d'arriver un terrible malheur à Edna. — Et qu'a-t-elle répondu ? — Tout d'abord elle n'arrivait pas à le croire, fit la brune. Elle répétait : «C'est absurde, ce sont des racontars. De là à conclure que c'est Edna...» Puis, disparaissant dans son bureau, elle a appelé la police qui le lui a confirmé. — Mais, dit Janet rêveuse, je ne m'explique pas, mais pas du tout, pourquoi on a tué Edna ! — Ce n'est pas comme si elle avait un petit ami, fit la brune. (à suivre...)