Vision n Le ministère de la pêche et des ressources halieutiques accorde de plus en plus d'importance à ce volet. «A travers les différentes formations qui sont dispensées, notre pays est en mesure d'aller en pêche en haute mer», c'est ce qu'a indiqué le ministre de la pêche et des ressources halieutiques lors d'une intervention à la chaîne III de la radio nationale. Ainsi, à travers l'institut national de formation supérieure d'Alger (Inspa), notre pays forme des officiers de pêche. Pour accélérer le rythme de formation plusieurs écoles régionales ont été érigées en institut de pêche et d'aquaculture à vocation régionale, telles que l'école de Collo, même chose pour l'école d'Oran pour couvrir les besoins de l'ouest du pays. Car pour aller à la grande pêche, il faut avoir des officiers de pêche, tels que des capitaines, des patrons et des lieutenants de pêche ainsi que des lieutenants mécaniciens. L'Algérie a commencé déjà à former dans ces spécialités. Il faut préciser que l'accès à cet institut est soumis à certaines conditions, notamment le baccalauréat. Quelques promotions ont été déjà formées à l'Inspa. Dans ce contexte, des diplômes ont été décernés aux officiers qui ont suivi une formation au niveau de cet institut en juillet dernier. Ces officiers ont déjà leurs places dans le marché de l'emploi dans le secteur privé, notamment, car le secteur de la pêche est devenu, depuis de nombreuses années, un secteur privé dans notre pays. D'autres, par ailleurs, ont réalisé de petites coopératives dans le cadre de l'Ansej. Ainsi ces jeunes diplômés renforcent le secteur national de la pêche. «Si nous avons redéployé notre système de formation, c'est pour former des profils qui faisaient défaut comme les officiers de pêche. Par ailleurs, on s'intéresse aux collectifs marins existants pour son perfectionnement, à travers des classes spéciales, c'est tout simplement la mise à niveau de notre collectif marin existant», a encore indiqué M. Mimoune. Actuellement, le collectif marin national s'élève à quelque 38 500, dont 16 diplômés (marins, patrons et mécaniciens) ce qui représente 44% de l'effectif. Par ailleurs, 21 700 ne sont pas diplômés, ce qui représente 56%. Le collectif marin était de 28 200 marins en 2000, alors que le nombre des diplômés était de 13% et les non-diplômés 87%. Toutefois avec le redéploiement de la carte de formation, les choses s'améliorent graduellement. A titre d'exemple, le taux de diplômés qui était de 13% en 2000 a atteint les 44% en 2008, alors que celui des non-diplômés qui était de 87% en 2000, a régressé à 56%. Le ministère de la pêche et des ressources halieutiques vise à former quelque 14 000 marins pêcheurs, la réalisation de 7 nouveaux ports de pêche, la réhabilitation de 5 autres ainsi que l'aménagement de 20 plages d'échouage pour les «petits-métiers». «Nous continuons encore à procéder à des stages de perfectionnement au profit du collectif marin pour améliorer son rendement», a indiqué le ministre de la pêche et des ressources halieutiques.