Mesure n «Les bateaux seront munis de boîtes bleues pour être détectés et suivis et afin d'assurer le respect des zones de pêche permises aux pêcheurs». En réponse à une question relative à la pêche illicite et à l'usage de la dynamite, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoun, tout en rappelant que la loi interdit le recours à cette méthode, a annoncé, hier, lors de son passage à l'émission hebdomadaire «Fi El Wajiha» de la radio nationale que ses services projettent la création d'une police de la pêche qui travaillera en collaboration avec les gardes-côtes en attendant la discussion du statut particulier de la pêche prévu le 24 de ce mois par la Fonction publique qui débattra l'instauration de la police de la pêche qui aura pour mission de lutter contre la pêche illicite et les différentes infractions envers le secteur comme la pêche durant la période de reproduction des poissons et l'usage de la dynamite. «Je félicite les fonctionnaires de ce secteur pour ce grand pas fait dans leur secteur.» Le ministre a également annoncé le projet de création d'un centre de contrôle des navires de pêche en coordination avec les gardes-côtes en attendant la création de la police des pêches qui sera encadrée, selon lui, par des cadres licenciés et spécialisés en droit. «Les bateaux seront munis de boîtes bleues pour être détectés et suivis et afin d'assurer le respect des zones de pêche permises aux pêcheurs», a-t-il expliqué en insistant sur le volet de la formation et de la spécialisation des jeunes pour un vrai professionnalisme dans l'exploitation des ressources halieutiques, en identifiant les besoins réels en matière de formation et en introduisant de nouvelles spécialités dans le but d'augmenter la production de poissons en favorisant le financement de l'acquisition des bateaux de pêche de haute technologie dont certains feront directement la transformation. M. Mimoun a rappelé que son département a créé de nouvelles spécialités dont les techniques de la pêche au large, formé d'officiers et de lieutenants et patrons de pêche «et certaines écoles ont été promues au rang d'instituts supérieurs technologiques, d'autres sont devenues des instituts technologiques plus spécialisés», a-t-il repris en rappelant le chiffre de 14 000 cadres marins pêcheurs et officiers de pêche formés de 2000 à 2007. Sur un autre volet, l'invité de la radio a indiqué que ses services accompagnent les investisseurs notamment dans le domaine de l'aquaculture par la création de plusieurs centres de formation et d'orientation. l Mimoun a avoué que les ressources halieutiques nationales ne couvrent plus les besoins nationaux, raison pour laquelle son secteur a vu la nécessité de se tourner vers l'exploitation de l'aquaculture (barrages et plans d'eau). Le premier responsable du secteur de la pêche indiquera aussi que la consommation moyenne de poissons en Algérie est de 5,7 kg par personne, par an, jugée en deçà des normes. «On va aller à une production annuelle de 53 000 tonnes à l'horizon 2025 grâce à l'aquaculture en plus de la réalisation de nouvelles infrastructures pour la pêche (ports) et la commercialisation du poisson», a-t-il rassuré. Une enquête à travers le territoire national est en phase de finalisation pour spécifier, selon lui, la demande et les préférences des Algériens quant au type de poissons. «Notre objectif est économique, scientifique et nous voulons la préservation de la ressource halieutique et la création de postes de travail. En plus de 12 nouveaux points de vente de poissons qui seront bientôt ouverts pour réguler la commercialisation du poisson». Le ministre de la Pêche, Smaïl Mimoun, a résumé que l'avenir des ressources halieutiques est dans l'aquaculture. Il considère cette dernière comme le cheval de bataille du ministère de la Pêche.