Intérêt n La Coupe d'Afrique des nations 2010, a été confiée à l'Angola. Les raisons doivent être certainement purement politiques. Sur quels critères se base-t-on pour confier l'organisation d'une CAN à un pays ? Apparemment, il n'y en a pas. Sinon, comment la CAF a-t-elle choisi l'Angola sachant que ce pays vient de sortir d'une guerre civile qui a duré 27 ans ? Une guerre civile pas totalement terminée. Les Togolais peuvent le confirmer puisqu'ils viennent d'être attaqués par un groupe séparatiste dans l'enclave de Cabinda. Cet acte criminel aurait pu provoquer tout simplement l'arrêt de la compétition qui n'a d'ailleurs même pas débuté. Mais les responsables de la CAF l'ont maintenue, malgré les appels incessants des Togolais au boycott de cette édition, marquée par un épisode sanglant avant même la cérémonie d'ouverture. En fait, la réponse il faudra la trouver dans les grands enjeux économiques qui entourent cette compétition. Business is business, et la CAN ne peut revenir sur ses engagements avec ses partenaires économiques, même si les Togolais auraient été victimes d'un carnage. En fait, si l'on parlait de critères, l'Angola n'en remplit pas beaucoup. A commencer par les infrastructures de base pour l'organisation d'une compétition d'une telle envergure, à savoir l'hébergement et le transport. Ainsi, l'hôtel le moins cher à Luanda est proposé à 150 dollars alors que les moyens de locomotion sont quasi inexistants . Même le nouvel aéroport, dont les travaux devaient prendre fin avant le début de la CAN a été inauguré en catastrophe, alors qu'il est toujours en chantier, juste pour accueillir les délégations. D'ailleurs, les délégations algérienne et malienne arrivées à Luanda à quelques minutes d'intervalle, ont dû attendre de longues heures pour récupérer leurs bagages tant la désorganisation, voire l'anarchie régnait dans cet aéroport. Les responsables de la CAF ont également omis un détail important qui pourrait encore les surprendre après l'épisode togolais : il s'agit des kidnappings qui sont légion ici en Angola. D'ailleurs, à notre arrivée à Luanda, les ressortissants algériens établis en Angola nous ont déconseillé de nous aventurer dans certains quartiers au risque de nous faire enlever. Néanmoins, malgré tous les dangers et les manques, l'Angola tient à sa CAN qu'elle espère, grâce aux rentrées d'argent que générera la compétition, lui permettre de sortir de sa crise. Néanmoins, la CAF devrait dorénavant faire preuve de beaucoup plus de fermeté lorsqu'il s'agira de confier l'organisation de ce championnat d'Afrique.