Résumé de la 43e partie n La femme d'Ahmed, qui est en réalité une ogresse, l'envoie de nouveau affronter la mort : il doit lui apporter du lait de lionne, dans la peau de son lionceau ! — Oui, vieux, sage, dit le jeune homme, voilà ce qu'elle me demande de lui ramener ! Et il lui raconte l'exigence de son épouse. — Elle t'envoie à la mort ! — Je dois remporter cette épreuve ! Le sage soupire. — Alors agit comme pour l'aigle : tu trouveras la lionne affamée, rassasie-là d'un mouton, puis approche-toi d'elle et demande-lui son lait en retour de ton don. Si elle refuse, recommence, jusqu'à ce qu'elle se laisse approcher. Trais-la et empare-toi d'un des lionceaux ! Voilà comment tu dois procéder ! — Je te remercie, vieux sage ! Il s'apprête à partir. Le vieillard lui donne encore ce conseil : — Méfie-toi de ta femme ! — Vieux sage, je l'aime et elle m'aime ! — Toi, tu l'aimes, puisque tu affrontes à chaque fois la mort pour elle, mais elle j'en doute… Si elle t'aimait, elle ne t'enverrait pas à chaque fois subir des épreuves impossibles ! Ces paroles impressionnent Ahmed, mais avant de vérifier les sentiments de sa femme pour lui, il doit d'abord remporter l'épreuve. Dès le lendemain, il égorge un chevreau et va dans la montagne. Il tombe sur une lionne en train d'allaiter ses petits. Il s'approche d'elle et met le chevreau devant elle. — C'est pour toi ! La lionne finit d'allaiter ses petits, s'approche de la viande et la dévore. Rassasiée, elle va s'étendre devant les lionceaux. — Lionne, j'ai besoin de ton lait ! Il s'approche, avec un pot. — Je prendrai juste un peu de lait ! La lionne rugit et Ahmed, recule. Mais il ne s'avoue pas vaincu : dès le lendemain, il égorge une chèvre et retourne dans la forêt. La lionne allaite ses petits, puis, apercevant le jeune homme, elle s'approche de lui. comme il ne porte pas d'armes, elle ne manifeste aucune hostilité. — Lionne, majestueuse lionne, je t'apporte de quoi manger ! Il dépose devant elle la viande. — C'est pour toi ! La lionne dévore le chevreau. Ahmed s'approche. — Tu es rassasiée ? Elle rugit de satisfaction, montrant ses crocs. Ahmed s'approche encore plus près. Il parle d'une voix très douce. — Me permets-tu de traire ton lait ? Mais la lionne rugit et Ahmed doit encore reculer. Il se rappelle alors les conseils du vieux sage de la Montagne. «Je dois gagner sa confiance, se dit-il, elle finira par me laisser la traire !» (à suivre...)