Une «Caravane Albert Camus», dont le coup d'envoi sera donné le 23 janvier prochain au Centre culturel algérien (CCA) de Paris, sillonnera plusieurs villes françaises et algériennes pour célébrer le 50e anniversaire de la mort de l'auteur de L'étranger. Les organisateurs du «Club Camus Méditerranée» ont donné jeudi soir une conférence de presse au CCA de Paris pour présenter les grands axes de cette caravane devant se rendre en février dans les villes de Perpignan, Narbonne, Montpellier et Nîmes, puis en avril prochain à Alger, Annaba, Oran, Tlemcen, Béjaïa, Tizi Ouzou et Tipaza. Au Centre culturel algérien de Paris, il est prévu la signature d'un ouvrage du journaliste Stéphane Babey, Camus, une passion algérienne, dans lequel l'auteur part sur les traces de l'écrivain, et la projection d'un film documentaire, La tragédie du bonheur, de Jean Daniel et Joël Calmettes, ainsi que la lecture d'extraits de textes de Camus par Frédérique Bruyas et Sid Ahmed Agoumi. Dans chacune des villes où fera escale cette caravane, une journée thématique sera proposée au public, a expliqué Guillaume Luchelli, promoteur de cette initiative. La conférence de presse s'est déroulée en présence du président de l'APC de la ville d'Oran, Saddek Benkada, qui est intervenu pour rappeler le passage de Camus dans la capitale de l'ouest du pays, où il a écrit La peste. Il a annoncé qu'une plaque commémorative sera prochainement posée à l'entrée de l'immeuble où a vécu l'écrivain et une visite guidée sur les traces de Camus à Oran sera organisée à l'intention des étudiants du département des lettres de l'université. Ainsi, des Français et Algériens ont décidé d'aller ensemble sur les traces de l'écrivain Albert Camus dans sa chère Algérie natale où il suscite fierté mais incompréhension politique, 50 ans après sa mort. «Camus c'est un patrimoine national qu'il faut redécouvrir : le talent, la générosité d'un génie», dira le romancier Yasmina Khadra, directeur du Centre culturel algérien à Paris.