Déception n Titularisé à l'occasion du match face à l'Algérie, le milieu de terrain de la Juventus et de l'équipe malienne affirme que l'Algérie a bien joué le coup. InfoSoir : Une défaite qui compromet vos chances de qualification au second tour, n'est-ce pas ? M. Sissoko : Même si mathématiquement, ça reste jouable, il faut avouer que la situation est très difficile. Nous avons eu affaire à une équipe algérienne qui en voulait plus que nous. Elle a bien joué le coup. Elle nous a attendus de pied ferme. Je pense que l'Algérie a fait ce qu'il fallait faire pour gagner le match, contrairement à nous. Peut-être que les conditions climatiques n'ont pas arrangé vos affaires… Il n'y a pas d'excuse, nous avons perdu un point c'est tout. Il faudra nous ressaisir. Ici, c'est certainement dur pour tenir physiquement, mais c'est bon pour tout le monde. Donc, nous ne devons pas chercher d'excuses par rapport à cela. Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Je pense que nous avons réalisé un match correct, mais il nous manquait un petit quelque chose pour concrétiser les occasions que nous avons créées. Nous avons commencé assez fort, mais nous avons flanché sur le plan physique par la suite. Nous avons essayé de calmer le rythme, alors qu'il fallait continuer à pousser pour pouvoir transpercer la défense algérienne. Avez-vous été surpris par le rendement des Algériens, qui ont pris une raclée lors du premier match ? Pas du tout. Nous étions surpris par l'ampleur du score de la défaite face au Malawi. Nous savions que l'Algérie allait réagir. Les Algériens ont joué intelligemment en procédant par des contres. Ils ont réussi à inscrire un but dans un moment très important de la rencontre. Par la suite, nous avons essayé de revenir, mais nous nous sommes heurtés à un roc défensif des Algériens. Ce sera compliqué pour la qualification ? Il semble que oui, mais il ne faut pas baisser les bras. Nous devons faire pas mal de calculs. Notre destin n'est plus entre nos mains, mais nous allons faire le maximum pour nous qualifier. Maintenant si nous sommes éliminés, il faudra tout de même sortir la tête haute. Kanouté : «Nous n'avons plus notre destin entre les mains» l «Je pense que le niveau de la rencontre était moyen. Il y a eu des phases où nous avons dominé notre adversaire et l'Algérie aussi nous a dominés dans d'autres parties de la rencontre. Il fallait presser davantage au moment où nous avions le match en main, malheureusement pour nous, nous avons lâché. Cela a permis aux Algériens de revenir en force et de nous causer d'énormes problèmes. Nous avons essayé de pousser vers la fin du match, mais nous n'avions pas réussi à franchir la défense adverse, qui était bien en place. Les joueurs algériens étaient présents dans tous les coups et bien repliés défensivement. Cela a rendu notre tâche très difficile». En ce qui concerne les chances du Mali de passer ce tour, Kanouté dira qu'il faut faire beaucoup de calcul maintenant. «La dernière journée sera décisive, mais nous n'avons plus notre destin entre les mains. Nous devons, non seulement, gagner notre prochain match, mais il faut savoir également que cela ne dépendra pas de nous seulement. Il faudra attendre le résultat de l'autre match pour savoir si nous serons qualifiés ou non». Keshi révolutionne son Onze rentrant l Comparativement au premier match face à l'Angola, l'entraîneur du Mali, le Nigérian Stephen Keshi a effectué une révolution dans le Onze rentrant. En effet, pas moins de sept joueurs, qui ont débuté le premier match ont été mis sur le banc des remplaçants. Il s'agit du gardien de but, Mahamadou Sidibe, de Souleymane Diamoutene, de Mamadou Bagayoco, de Bakaye Traore et d'El Hadj Mahamane Traore. Mais la grosse surprise c'est de voir l'avant-centre du FC Séville, Oumar Kanouté, lui aussi, sur ce banc de touche. A signaler également que Lassana Fane, qui a effectué une rentrée à l'heure du jeu face à l'Angola n'a pas été titularisé. Il faut dire que les changements apportés par Stephen Keshi n'ont pas été heureux puisque son équipe s'est inclinée face à l'Algérie. «Désormais, nous sommes dans une situation difficile» l Le sélectionneur du Mali, Stephen Keshi, était très déçu à la fin de la rencontre. «Notre jeu était trop lent et nous n'avons pas beaucoup bougé comme l'ont fait les Algériens. Ces derniers ont joué très vite et cela nous a posé d'énormes problèmes. J'ai demandé à mes joueurs, à la mi-temps, de faire circuler très vite le ballon pour essayer de déstabiliser la défense algérienne qui était bien en place. Maintenant après cette défaite, nous sommes dans une situation très difficile. Il faut avouer que si nous jouons de la même manière, nous aurons d'énormes problèmes face au Malawi», conclura-t-il. Le Mali privé d'entraînement hier l L'équipe du Mali a eu une désagréable surprise, hier, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre le stade Coqueiros pour effectuer une ultime séance d'entraînement avant de rejoindre la ville de Cabinda, lieu de son dernier match face au Malawi. Les camarades de Seydou Keïta ont trouvé sur place la sélection algérienne, qui venait tout juste d'entamer le travail. Il faut dire que la faute incombe aux organisateurs, qui ont communiqué à l'Algérie l'horaire de leur séance à 17 heures, alors que celle des Maliens était programmée à 17h 30. Les joueurs ont attendu presque une heure avant de rebrousser chemin non sans énervement. D'ailleurs, l'entraîneur Stephen Keshi n'a pas hésité à dire qu'il s'agit d'un complot. «Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Je pourrais même dire qu'il s'agit d'un complot algéro-angolais», nous dira-t-il. Par ailleurs, le milieu de terrain, Seydou Keïta, dira : «Ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Mais c'est à nous de nous qualifier». Même ton affiché par Samassa. Ce dernier avec beaucoup plus d'énervement dira que ce n'est pas normal ce qui s'est passé. «On nous prive d'une dernière séance d'entraînement, alors que demain (Ndlr : aujourd'hui), nous allons nous déplacer à Cabinda pour le dernier match. Je pense que cette affaire est préméditée», lancera-t-il avant de monter dans le bus.