Résumé de la 4e partie n Barbarossa se manifeste dans toute l'Italie mais sans faire la moindre victime : les explosions étant précédées d'un appel téléphonique… Les criminels en série, les ennemis publics numéro un sont presque toujours des êtres vaniteux que leur mégalomanie finit par faire prendre mais pas lui. Les mois ont encore passé. De nouveau, c'est le printemps. Et avec lui est revenu le jour de la Fête nationale. Pourtant, ce 25 avril 1956 ne sera pas comme les autres à Ancône. D'abord parce que ce n'est pas Rolando Barbarossa qui a préparé le feu d'artifice : la municipalité a dû faire appel à une entreprise privée. Et puis c'est surtout parce que vers 2 heures de l'après-midi une violente déflagration secoue la cité. C'est un pavillon d'un quartier résidentiel qui vient de sauter. En se précipitant sur les lieux, les carabiniers et les pompiers pensent à un accident ou à une organisation terroriste mais pas à Rolando Barbarossa : cette fois-ci, il n'y a eu aucun appel. D'ailleurs, il y a une victime, qu'on dégage à grand-peine des décombres. L'homme a été tué pendant sa sieste. La bombe a été déposée juste contre le mur de sa chambre. De toute évidence, il s'agit d'un meurtre prémédité. Et pas n'importe quel meurtre, vu l'identité de la victime. Il s'agit d'un notable d'Ancône, connu bien au-delà de la ville, dans toute la région : le commendatore Ermano. Les carabiniers ne tardent pas à faire le rapprochement avec Barbarossa. Cette fois, des moyens considérables sont mis en œuvre pour le retrouver. Il ne s'agit plus du dynamiteur déséquilibré et un peu folklorique auquel on avait fini plus ou moins par s'habituer mais d'un assassin qui peut frapper de nouveau n'importe où. C'est la mobilisation générale dans tout le pays. Le nom du petit fonctionnaire d'Ancône est sur toutes les lèvres, il fait la une de tous les journaux italiens, il inspire au public une crainte plus grande que les pires tueurs de la Mafia. Mais curieusement, à partir du 25 avril 1956, Rolando Barbarossa ne fait plus parler de lui, comme si avec le meurtre de celui qui s'était tant moqué de lui il avait bouclé la boucle, il avait définitivement assouvi sa vengeance. Depuis, jamais il n'a donné le moindre signe de vie, pas même à ses huit enfants qui n'ont plus revu leur père. S'il était resté en Italie, compte tenu des moyens considérables déployés contre lui, il aurait vraisemblablement fini par se faire prendre. Il faut donc supposer qu'il a gagné un pays étranger où, malgré les avis lancés par Interpol, il était tout de même moins recherché. Alors, pourquoi ne pas imaginer qu'il soit allé très loin ? Après tout, Barbarossa, ce petit homme au nom de pirate, a peut-être voulu aller au bout de son destin. Peut-être, après avoir tué le commendatore, a-t-il pris la mer, cette mer qu'il ne verrait jamais des fenêtres de son appartement, pour finir ses jours quelque part seul au monde.