Hier, les participants au 2e colloque international sur l'Imzad ont axé leurs travaux sur la nécessité de consolider et d'unifier leurs efforts pour la préservation du patrimoine immatériel national. Les conférenciers ont insisté également, à l'issue de leurs travaux tenus durant trois jours à l'université Hadj Moussa Akhamokh, sur l'importance d'encourager la créativité dans les activités artistiques, notamment en ce qui concerne la musique imzad (vielle monocorde traditionnelle dont jouent les femmes particulièrement) en vue de sa préservation par sa transmission aux générations futures. Les recommandations ont posé avec acuité, au terme des travaux de ce colloque initié par l'association locale Sauver l'imzad, le problème épineux de l'insuffisance, voire le manque de documentation concernant le legs culturel en général dans cette région de l'extrême sud du pays. Par ailleurs, le choix de l'implantation du projet de réalisation de Dar imzad (Maison de l'imzad) sur la route menant vers le mont de l'Assekrem, région hautement touristique, n'est pas fortuit, car ayant pour but bien précis la préservation de la musique imzad et tout ce qui s'y rattache ainsi que la formation de personnes intéressées par cette culture bien ancrée dans les racines du majestueux Ahaggar. Parallèlement à la tenue du colloque, le public de Tamanrasset a pu apprécier une exposition d'art plastique et assister à des concerts de chants d'artistes interprétant certains morceaux du terroir en présence d'invités nationaux et étrangers.