Résumé de la 49e partie n Ali a tété l'ogresse, elle ne peut donc le manger, mais elle le retient prisonnier. Quand elle va à la chasse, elle le ligote. Les mois passent et le jeune garçon s'ennuie. Un jour, l'ogresse entre en compagnie d'un ogre. Elle lui présente le garçon, ligoté dans un coin. — C'est le fils dont je t'ai parlé ! L'ogre le regarde puis, approchant de lui, le palpe. — Il est gras à souhait, dit-il. Quand vas-tu le manger ? — Non, dit l'ogresse, je ne le mangerai pas, c'est mon fils... Comme si elle avait peur que l'ogre ne le mange, elle emmène celui-ci dehors. Dans un coin, où il tremble de peur, le jeune homme entend les monstres parler. — Depuis quand une ogresse a pour fils un humain ? dit l'ogre. L'ogresse lui raconte son histoire. — Ce jeune homme t'a bien eue, dit l'ogre. Tu ne peux être sa mère et il ne peut être ton fils ! — Mais pourquoi donc ? demande l'ogresse. — Parce que vous appartenez à des espèces différentes ! Tu es ogresse et il est humain ! L'ogresse réfléchit. — Tu as raison, il m'a eue ! — Eh bien, dit l'ogre, voilà, pour nous, un bon festin en perspective ! — Je vais inviter ma sœur, dit l'ogresse. Demain, je passerai te prendre et nous le mangerons à trois ! L'ogre s'en va, pensant déjà au festin qu'il allait faire. Le jeune homme, lui, dans son coin, croit que son heure est arrivée ! Pour aller chercher sa sœur, qui habite dans une autre forêt, l'ogresse se lève de bonne heure. Comme il dormait, elle ne l'a pas ligoté, mais elle a obstrué l'entrée de la grotte avec une lourde pierre. Il tente de la déplacer, en vain : elle est trop lourde. Il s'assoit dans un coin et commence à réfléchir. Il reste là un moment puis, brusquement, il a une idée. Il saisit un pieu et se met à creuser avec frénésie devant l'entrée de la grotte. Le trou qu'il a creusé est très profond. Il jette au fond des brindilles, puis il le recouvre de branches, de façon à le dissimuler. Avec la nuit, les ogres ne verront rien. Il s'assoit dans un coin et attend le retour des ogres. Ceux-ci ne tardent pas à arriver, soufflant et riant, sans doute heureux à la pensée du festin qu'ils allaient faire. L'ogresse pousse la pierre obstruant la grotte et s'écrie. — Où est mon fils adoré que je l'embrasse comme une mère aimante embrasse son fils ? — Je suis là, dit Ali. Je veux aussi embrasser mon oncle et ma tante que tu ramènes avec toi ! — Nous venons, disent les trois monstres. Ils se précipitent en même temps, les branches recouvrant le trou, cèdent sous leur poids et ils sont précipités dans le vide. Sans perdre de temps, le jeune homme allume, avec des bouts de silex le feu, il brûle un tison, et le jette dans le trou. Les brindilles se trouvant dans le trou s'embrasent. Le jeune homme en jette d'autres par poignées, le feu crépite ; les ogres meurent, brûlés vifs. Une fois les ogres morts, il quitte la grotte et rentre chez lui où il rejoint sa vraie mère et ses frères. (à suivre...)