Les perturbations en énergie électrique dans les régions du centre et de l?est du pays sont les conséquences d?une insuffisance de la production au niveau des centrales électriques. Cette situation s?est aggravée, ces derniers jours, à la suite d?une augmentation de 11 % de la demande pour les mois de juin et juillet 2003 par rapport à la même période de l?année précédente. C?est M. Abdelkrim Benghanem, P-DG de l?entreprise Sonelgaz qui l?a déclaré, dimanche matin. L?invité de la Chaîne III impute cette situation aux stations électriques qui, dans la totalité des régions du pays, sont «toutes amputées» c?est-à-dire qu?elles produisent «le maximum d?énergie». La nécessité de procéder à la maintenance des équipements dans les stations est, elle aussi, mise en cause. Le P-DG a ajouté que le retard du lancement de l?opération d?appel d?offres pour la réalisation de la centrale électrique de Aïn Beïda à l?est du pays d?une capacité de 300 à 400 Megawatts et «qui devait se faire en 2000», a aggravé davantage la situation. «Nous avons signé l?appel d?offres le 30 juin dernier en catastrophe et la centrale devra entrer en service au mois d?octobre 2004», a tenu à assurer M. Benghanem. Concernant l?opération de délestage, le responsable dira qu?il y aura deux pointes, celle du matin et une autre dans la soirée, entre 19 et 22 h « la tranche horaire la plus élevée», estime-t-il. Sonelgaz évitera les «points sensibles» comme les hôpitaux . A une question sur l?incident du 3 février 2003, le P-DG dira que le délestage est fait pour éviter une autre situation de black-out : «On aurait pu l?éviter si on avait les moyens, comme la centrale de Aïn Beïda à l?est du pays.» - Les syndicalistes de la Sonelgaz ont décidé d?une grève générale de trois jours en septembre prochain. Cette décision, prise lors de la réunion tenue samedi, reste toutefois tributaire du maintien de la nouvelle loi sur l?électricité et le gaz. L?annonce du débrayage a été faite en présence du secrétaire général de l?UGTA, M. Sidi Saïd, et du secrétaire national chargé des affaires économiques, M. Badreddine.