Résumé de la 1re partie Aidée de sa fille Nabila, Saliha a sauvagement attenté à la vie de son mari. Avec l?aide de son autre fille, celui-ci a pu se sauver. Interpellées, les coupables reconnurent les faits tels que narrés par la victime, sans regret aucun. Plus encore, l?épouse dira aux hommes de loi qu?elle voulait aller jusqu?au bout de son plan qui consistait à mettre fin au calvaire des siens en ôtant la vie à son mari, «source d?instabilité familiale». La version de Nabila était quelque peu confuse dans la mesure où elle raconta être allée sur les lieux, alertée par les cris de son père. Elle dit ne pas s?être rendu compte qu?elle avait dans la main une barre, bien qu?elle ait reconnu lui avoir porté des coups. Apportant son témoignage, Nadia déclara avoir été inquiétée par l?étau qui se resserrait sur son père, d?où son intervention pour l?aider à prendre la fuite pour aller à l?hôpital. Devant les assises de la session criminelle près le tribunal d?Alger, le 16 janvier 2004, les deux prévenues n?ont pas du tout nié les chefs d?inculpation retenus contre elles, à savoir tentative d?homicide volontaire. Aucun élément nouveau n?a été apporté durant la plaidoirie, sauf que Saliha réitéra sa haine pour son mari envers lequel elle affiche une rancune sans pareille. «Pas de pitié pour cet homme», n?arrêtait-elle pas de dire. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public relatera les différents épisodes de cette affaire qualifiée de cruelle. «Cette femme reconnaît avec une facilité déconcertante son intention de tuer son mari pour sa dureté ou, qui sait, parce qu?il gênait quelque part, dira-t-il. Elle est donc capable du pire et ne mérite pas les circonstances atténuantes. Car, même si ce qu?elle raconte est vrai, elle n?avait pas à se faire justice elle-même.» Pour lui, il n?est pas permis à quiconque de se substituer à la loi. Après cette lecture, il requiert la peine maximale à l?encontre de la principale accusée, Saliha. Après délibérations, un verdict de 15 ans de prison ferme est prononcé par le tribunal.