L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est défendue ce matin au Conseil de l'Europe d'avoir été influencée par des fabricants de vaccins pour déclarer l'état de pandémie de grippe H1N1. Lors d'une audition au Conseil de l'Europe, le conseiller spécial de l'OMS sur les pandémies de grippe, Keiji Fukuda, a indiqué que l'agence onusienne «n'a pas été indûment influencée par les laboratoires» et a rappelé que les experts consultés «doivent signer une déclaration relative à leurs intérêts privés». Il s'agit bien d'une pandémie qui est «formellement établie, qui n'est pas achevée» alors que le virus «est présent dans le monde entier», a-t-il indiqué devant la commission de la santé de l'assemblée du Conseil de l'Europe. «Un comité d'experts des huit pays les plus exposés, sélectionnés pour leur compétences individuelles, a estimé à l'unanimité que tous les critères étaient réunis pour déclarer la pandémie» en juin, a-t-il ajouté. Auparavant, l'épidémiologiste allemand Wolfgang Wodarg, avait accusé l'OMS d'avoir exagéré la menace de la grippe en la qualifiant de «pandémie» sous la pression des laboratoires pharmaceutiques.