Résumé de la 144e partie n Dans la maison d'Ibrahim Bouhmazi, l'enfant se sent chez lui... Imad se promène dans la maison, il reconnaît les chambres, il semble chercher des objets mais on lui répond qu'ils ne sont plus là. — Mais est-ce qu'on peut savoir s'ils y étaient vraiment, dit Stevenson. — On ne peut pas vous répondre. — J'aime beaucoup les armes à feu ! dit-il brusquement. J'avais deux fusils ! L'information est aussitôt confirmée : Ibrahim Bouhmazi avait effectivement deux fusils qu'il entretenait précieusement.. — L'un des fusils avait un double canon, dit encore Imad. Nouvelle confirmation. Imad montre l'endroit de la maison où Ibrahim cachait un de ses fusils. Détail encore confirmé. — J'aime la chasse, dit encore l'enfant. Déclaration des proches : Ibrahim était un chasseur passionné. Imad va décrire également, comme s'il y avait assisté, les derniers jours d'Ibrahim et rapporter les ultimes paroles qu'il avait prononcées à sa mort. On va découvrir aussi une extraordinaire ressemblance entre Ibrahim et le jeune garçon. «Il lui ressemble étrangement, quand il avait son âge !» Tous les deux s'emportent facilement, ils aiment plaisanter, ils sont très émotifs. Autre détail troublant : Ibrahim, qui avait servi dans l'armée française, au temps du mandat sur le Liban, parlait très bien le français, Imad, qui venait à peine d'entrer à l'école, parlait déjà le français, langue que l'on ne pratiquait pas chez lui ! Il est vrai qu'il apprend le français à l'école, mais il parle cette langue comme s'il la pratiquait depuis longtemps. En tout cas, il peut tenir des conversations dans cette langue. Ce cas extraordinaire a été rapporté par Ian Stevenson dans son livre Twenty cases suggestive of réincarnation, (Vingt cas de réincarnation apparente) 2e édition, University Press of Virginia, 1974. L'auteur, qui a longuement analysé le cas de Imad, souligne qu'on peut expliquer les ressemblances entre la vie du défunt et les déclarations par le hasard : mais les coïncidences sont trop nombreuses et surtout les détails trop précis pour l'expliquer uniquement par le hasard. On peut penser aussi à la supercherie, les parents ayant appris à l'enfant des informations sur des personnages défunts qu'il va répéter quand on l'interrogera. Mais Stevenson a posé à Imad des questions inattendues que ses parents ne pouvaient pas prévoir et l'enfant y a répondu sans difficulté. De plus, la réalité que l'on découvre à Khriby n'est pas du tout celle que s'imaginaient les parents du jeune garçon : alors qu'ils voyaient leur fils, menant, dans une première vie, la vie paisible d'un bon père de famille, mort dans un accident, ils découvrent qu'il a plutôt mené une vie de débauche ! Il reste encore l'hypothèse de la perception extra-sensorielle : Imad, comme ceux qui prétendent avoir eu des vies antérieures, aurait pris connaissance, à distance, par télépathie, d'événements du passé et il se serait familiarisé avec eux jusqu'à s'introduire dans ces événements et à en devenir un personnage. Cela a été facilité par les croyances locales en la réincarnation… (à suivre...)