Résumé de la 141e partie n Une première enquête à Khriby, où Imad prétend avoir vécu une vie antérieure, confirme le récit du jeune garçon. Stevenson s'y rend avec Imad et son père. Au cours du voyage, le petit Imad manifeste une grande excitation. — je vais revoir Khriby ! — tu es content de t'y rendre ? — oh, oui ! Il regarde son père. — tu connais Khriby ? — oui, bien sûr ! — tu l'aimes comme je l'aime ? Le père est évasif. — tu sais, c'est Kornayel, notre village ! — moi, c'est Khriby ! Stevenson est impressionné. — Tu peux me décrire le village de Khriby ? — Bien sûr, dit l'enfant. Et il se met à décrire le village, qui ressemble un peu à Kornayel, mais qui a ses spécificités. Stevenson note les détails et le voyage se déroule, sans problème, jusqu'à Khriby. Les détails donnés par Imad sont tous exacts : c'est comme si le petit garçon y avait vécu toute sa vie ! — je voudrai aller chez la famille Bouhmazi ! demande-t-il, au comble de l'excitation. — Nous allons rendre visite à un Bouhmazi, dit Stevenson. En fait, des contacts ont été pris avec des membres de cette famille, encore demeurés à Khriby et l'un d'eux, qui est d'un certain âge, donc au courant des histoires de la famille, s'est montré disposé à accueillir le petit groupe. L'homme emmène les visiteurs chez lui. — j'ai toujours habité Khriby, dit-il, je connais tous ceux qui y habitent, ainsi que leurs familles, à commencer par ma propre famille bien sûr. Le père de Imad le met au courant de l'affaire. — Je crois que Imad se prend pour un certain Mahmoud Bouhmazi, il aurait été marié à une jolie femme du nom de Djamila et il serait mort après avoir été renversé par un camion. L'homme réfléchit un instant, puis dit. — Un Bouhmazi a bien connu le sort que vous décrivez, mais il ne s'agit pas de Mahmoud mais de Saïd Bouhmazi. — Il est bien mort, écrasé par un camion ? — Il a été renversé par un camion et il a subi, à la suite de cela, une opération. Il est mort quelque temps après d'une infection. C'était, si je me rappelle bien, en juillet 1943. Stevenson se retourne vers le père de Imad. — Imad, évoquait-il ce Saïd ? — Non, mais en fait, il n'a jamais dit qu'il était Mahmoud… C'est nous qui le déduisions de ses récits. (à suivre...)