Résumé de la 57e partie n Dans le récit rapporté par Frobenius, le héros est un jeune garçon qui va être affronté à un ogre ou plutôt à un cyclope. Frobenius ne donne pas de nom au héros du conte, mais pour la commodité du récit, nous l'appellerons Ahmed. Ahmed rend visite à son oncle maternel qui habite un village voisin. Les deux villages n'étaient pas éloignés, mais il fallait, pour rejoindre celui de l'oncle, traverser une forêt, et comme c'est l'hiver, la nuit tombe très tôt. Ahmed passe donc la journée chez son oncle, mais dès qu'il voit le soleil décliner, le jeune garçon se lève. — Où vas-tu ? demande son oncle — Je rentre chez moi — Tu ne vois pas que la nuit va tomber et qu'il va pleuvoir… Reste dîner avec nous et ensuite je te raccompagnerai chez toi ! Mais l'enfant refuse. — Non, je ne veux pas rester ici, je me sens trop étranger, je veux retourner dans mon village, auprès de ma famille. L'oncle rit. — Quoi ? tu dis que tu es étranger ici, alors que ton village est tout près… Mon petit, tu ignores ce qu'étranger signifie ! Ahmed regarde son oncle avec curiosité. — Tu es allé très loin ? demande-t-il — Plus loin que tu ne peux l'imaginer…C'était dans ma jeunesse… J'ai fait une rencontre extraordinaire au cours de laquelle j'ai failli perdre la vie… Là, on peut vraiment dire que j'étais en pays étranger… Du coup, Ahmed n'a plus envie de partir. — Raconte-moi ton histoire, mon oncle. — Tu consens donc à rester et à dîner avec nous ? — Oui, mon oncle, je veux connaître ton histoire et après seulement, je pourrai dire que je ne me sens pas en région étrangère… L'oncle commence son récit. «Comme je te l'ai dit, c'était dans ma jeunesse… Je suis sorti de mon village et j'ai longuement marché, allant par monts et par vaux. J'étais heureux de découvrir d'autres contrées, de rencontrer d'autres gens, différents de ceux que je connaissais. Un jour, j'ai croisé un groupe d'hommes de mon âge. Ils m'ont dit qu'ils voyageaient, qu'ils voulaient découvrir de nouveaux pays. Ils m'ont interrogé à mon tour : «Et toi, que fais-tu, seul, sur la route ?» J'ai répondu : «Moi aussi, je voyage pour découvrir de nouveaux horizons !» Ils m'ont alors invité à me joindre à eux. J'ai accepté avec joie. En groupe, je me sentais moins vulnérable : en cas de danger, je pouvais compter sur mes compagnons. Nous sommes vite devenus amis, partageant tout ce que nous avions, nous nous tenions compagnie la nuit… (à suivre...)