L'écrivain Kamel Karour a évoqué, lors d'une rencontre intitulée «L'Echo des plumes», organisée, hier, au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi, le conte populaire et son rôle dans l'écriture créative du roman, en tant que «patrimoine populaire» et «espace esthétique et civilisationnel contribuant à la formation de la prise de conscience sociale». Le conférencier a longuement abordé le recours de l'écrivain algérien, pour l'écriture de son roman, aux contes populaires, légendes et proverbes propres aux sociétés algérienne et arabe, mettant l'accent sur les différents outils de créativité employés par celui-ci, pour attirer l'attention du lecteur et développer en lui l'amour de la lecture. Kamel Karour s'est interrogé sur le principal objectif de l'écriture, qui est essentiellement «réussir à attirer le lecteur et développer en lui l'amour de la lecture», en recourant à une analyse magique de la réalité et en ressuscitant le passé ou «la légende de la réalité». La réalité «renferme une multitude de choses étranges auxquelles l'homme est insensible, alors que l'écrivain tente de remettre le lecteur dans cette réalité, en tirant profit de ce patrimoine et en l'employant par l'utilisation d'outils et de caractéristiques esthétiques», a-t-il estimé. «J'essaye de réécrire une partie d'un passé qui frôle la réalité dans ses aspects politique, social et culturel, tout en tentant de transformer la réalité en légende», a-t-il dit, et de préciser : «J'essaye toujours d'exprimer l'aspect créatif dans les récits oraux hérités, tout en édifiant une nouvelle structure créative et de nouvelles vision et philosophie de la réalité», a-t-il précisé.