«L´objectif de la coopérative est d´apporter un plus à cet art «Eveil», en le hissant au niveau de toutes les couches sociales», a estimé M.Ali Abdoune. La coopérative Mesrah El Afsa de Tlemcen, a tenu hier, une conférence de presse au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi pour présenter une nouvelle pièce de Abdelkrim Gharibi, intitulée, Likaâ Bisoudfa (rencontre surprise), la mise en scène de M.Ali Abdoune et la scénographie de Yahia Ben Amar. Cette rencontre était animée par toute l'équipe, à leur tête le metteur en scène. La pièce Likaâ Bisoudfa (rencontre surprise), est l'un des premiers spectacles de l'année théâtrale que le Théâtre national algérien propose au grand public, après une année chargée et intense en cette activité. Il s'agit là d'une dynamique que cette institution poursuit pour marquer la continuité...Après avoir salué l'apport des présents, l'animateur et son équipe dévoilent les grandes lignes de leur travail. Likaâ Bisoudfa est une pièce inspirée de l'ouvrage de l'écrivain polonais Brontek, à laquelle Abdelkrim Gharibi, a donné une dimension qui touche toutes les franges sociales. Ainsi, l'auteur a fouillé dans le terroir pour ajouter une touche artistique, telle que les récits historiques, les légendes, les mythologies et les contes populaires. «Durant mes recherches et mes enquêtes, j'ai rencontré des situations dans le genre et ces dernières ne laissent personne indifférent», a expliqué le narrateur. Et d'ajouter que «cela m'a aidé dans l'écriture de mes oeuvres dramatiques pour dévoiler les dessous d'une société complexe». «Il n'existe aucun environnement propice à la démocratie sous le régime des sanctions. Vu l'ignorance qui régnait durant, et la destruction de toutes les valeurs de justice, de liberté et d'égalité, l'acteur principal de la société, qui est l'homme, subit et subira encore», a-t-il ajouté. «Un sentiment terrible, celui d'être rejeté par tout le monde», a marqué l'auteur. M.Yahia Ben Amar a également mis l´accent sur «le rôle de la coopérative qui doit contribuer, d'après lui, à la promotion et la vulgarisation du 4e art». Ajoutant que «les méthodes utilisées dans l'enseignement au sein de la coopérative Mesrah El Afsa, ne sont pas différentes des anciennes méthodes». Il a toutefois estimé que «l'objectif de la coopérative est d´apporter un plus à cet art ´´Eveil´´, en le hissant au niveau de toutes les couches sociales». «Nous pouvons, d'ores et déjà, nous permettre une note d'optimisme car le théâtre à Tlemcen a gagné une relève jeune tant pour l'écriture que la mise en scène», a lancé M.Ali Abdoune. Enchaînant dans le même contexte, le même interlocuteur précisera: «Le 4e art doit atteindre et même dépasser les premières attentes de la société, même s'il faut briser les tabous car toutes les définitions et les valeurs ont changé de sens.» «C'est un cri de conscience qui a fait bouger en l'homme le rêve d'exister», conclut le même interlocuteur.