Des centaines d'enfants sont nés au maquis à l'époque où le terrorisme sévissait. Ces enfants ont vécu dans des conditions particulières, où ils ont été les témoins des terribles scènes de violences qui les ont marqués à vie. La plupart des unions ont été contractées au maquis sans assise légale. Ce qui fait qu'il est très difficile de déterminer l'origine de ces enfants d'autant plus que souvent ces femmes ont été mariées deux ou trois fois. Difficile donc de répondre à la question : «L'enfant est de qui ?». Si parmi les terroristes certains sont morts, il faut donc des preuves afin de délivrer des actes de décès à leurs épouses. Ceux qui sont en prison sont sommés d'entériner leur union. En tout cas, l'enfant reste la première victime de ces unions non officialisées. Seuls 40 cas ont été réglés devant la justice suite à la reconnaissance par la mère et le père en présence de témoins. Ces enfants ont pu donc obtenir un nom qui leur permettra de garantir leurs droits à la vie, à l'éducation, à la santé. En attendant de trouver une solution finale et rapide aux enfants dont les parents sont décédés, il est important de cerner cette question par l'instauration d'une loi claire susceptible d'assurer à cette population fragile une meilleure réinsertion éducative et sociale.