Résumé de la 3e partie n Ali part au pays des djinns pour chercher Hinda. Sur la route, il porte secours à des fourmis affamées. Le jeune homme regarde la patte que la fourmi lui a remise. «A quoi cela va-t-il me servir ?», se dit-il. Mais il ne la jette pas. Il la garde dans sa poche. Il continue sa route. Il chevauche longuement avant d'arriver dans une région montagneuse. Il s'apprête à manger quand il entend des gémissements. Il s'approche et aperçoit une laie, affalée sur le sol, avec ses marcassins. L'animal l'aperçoit et lève vers lui les yeux. — Je t'en supplie, ne nous fait pas de mal ! Ali, ému, lui dit : — Je ne veux pas vous faire de mal, au contraire, je veux vous aider ! La laie n'en croit pas ses oreilles, d'habitude, les hommes traquent les sangliers et les tuent, mais celui-ci veut les aider ! — Qui es-tu ? lui demande-t-elle. — Je suis un homme qui a pitié d'une pauvre mère et de ses petits. Dis-moi ce qui vous arrive, à toi et à tes petits ? — Voilà longtemps que je n'ai pas mangé. Mes mamelles sont sèches et je ne peux plus allaiter mes petits. Nous n'allons pas tarder à mourir si tu ne nous aides pas ! Ali sourit. — Ce n'est que cela ? Il prend son cheval et va dans la ville voisine. Il ramène plusieurs sacs de fèves et les place à côté de l'animal. — Voilà, mange et allaite tes petits ! L'animal lui dit, avec reconnaissance. — Que Dieu te bénisse et réalise tes vœux les plus chers ! Avant qu'il ne la quitte, elle enlève une touffe de poils de sa queue et la lui donne. — Prends ! si un jour, tu as besoin d'aide, jette-là dans le feu, aussitôt tous les sangliers et toutes les laies accourront à ton secours. Il s'éloigne. Il regarde la touffe. «A quoi cela va-t-il me servir ?», se dit-il encore une fois. Mais comme la patte de fourmi, il ne jette pas la touffe et la met au fond de sa poche. Il continue sa route. Il approche du pays des génies quand il aperçoit une masse informe, étendue sur le sol. Il s'en approche et découvre que c'est un aigle gigantesque. Il a les ailes repliées et le bec ouvert. — Quel dommage qu'une bête aussi superbe soit morte ! Il s'éloigne quand il entend une voix faible. — Je ne suis pas mort, mais je ne vais pas tarder à rendre l'âme, ainsi que mes aiglons… Nous n'avons pas mangé depuis longtemps ! Sans rien dire Ali va dans la ville voisine, achète des quartiers de bœuf et les dépose devant l'aigle. L'aigle en mange une partie et réserve les autres pour ses petits. Il donne une plume à son bienfaiteur. — Prends ! Si un jour tu as besoin d'aide, brûle-la : tous les aigles viendront à ton secours ! (à suivre...)