La chanteuse Nadia Kerbadj qui a beaucoup apporté à la chanson algérienne est décédée, hier, mardi, a-t-on appris auprès de sa famille. Née au début des années quarante en Syrie, la défunte a évolué aux côtés de Saloua. Elles ont toutes deux connu la gloire dans l'interprétation de la chanson algérienne contemporaine vers la fin des années cinquante. Elle a fait ses débuts vers la fin des années cinquante à Paris où elle a connu le compositeur algérien Missoum Amraoui. Après l'Indépendance, elle s'installe en Algérie et épouse le compositeur syrien Tayssir Akla qui a marqué de son empreinte la chanson algérienne. Nadia Kerbadj a interprété, au cours de sa carrière, des dizaines de chansons qui resteront dans les mémoires telles que Ya dellal et Ma hadrouche batel âlik ennas ou encore Ma thayarhech du compositeur Ourad Boumediene. Des chansons qui ont beaucoup apporté à la chanson algérienne authentique. Outre sa carrière artistique, Nadia Kerbadj a également animé pendant longtemps des émissions éducatives et culturelles à la Radio nationale. Elle avait opté plutôt pour l'interprétation radiophonique, la réalisation et la présentation de programmes culturels. La dépouille mortelle de la défunte a été inhumée, hier, mardi, après-midi au cimetière de Baïnem à Alger. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a présenté ses sincères condoléances à la famille de la défunte. «Dieu a voulu aujourd'hui rappeler auprès de Lui une artiste de renom qui s'est distinguée en tant que chanteuse et actrice et qui avait à son actif un riche répertoire», a écrit Mme Toumi dans son message à la famille de la défunte. «Connue pour sa grande sensibilité, Nadia Kerbadj n'a cessé de charmer son public avec ses interprétations magistrales et restera à jamais dans les cœurs», a-t-elle ajouté.