Exception n Hormis les pays scandinaves qui ont la réputation d'être quasiment incorruptibles, le reste du monde n'est pas un exemple en la matière. Que ce soit en Asie, en Afrique ou ailleurs, le phénomène est entré depuis bien longtemps dans les mœurs. Israël, qui veut donner à l'occident l'image d'une république moderne démocratique et au-dessus de tout soupçon, s'est avéré avoir les mœurs économiques les plus dépravées de la planète. Ehud Barak, un ancien premier ministre, a comparu devant les tribunaux… pour avoir été arrosé de quelques billets d'avion gratuits pour un de ses proches… Ce n'est sans doute que la partie visible de l'iceberg puisqu'il reconnaît, dans une autre affaire, avoir empoché de l'argent… d'un riche américain d'origine juive, mais évite de dire pourquoi. Selon ses avocats, il ne s'agit que d'un prêt. Question à deux sous : les banques de Tel-Aviv manquent-elles à ce point de liquidités pour laisser leur Premier ministre tendre la main à un étranger ? Même s'il l'a couvert de son vivant de tout le poids de sa fonction, le fils d'Ariel Sharon n'en a pas moins trempé dans des magouilles politico-financières que l'Etat hébreu qui les reconnaît, a honte d'exhumer en public. Au Japon, un premier ministre accusé de corruption n'a dû son salut politique qu'en démissionnant et en prenant la sortie de secours. C'est sans doute en Afrique, dans le vieux continent que le phénomène fait des ravages. Au point que dans certains pays, il compromet sérieusement toute chance de développement. C'est en défendant les intérêts de son pays contre l'appétit des compagnies minières du CongoKinshasa que Patrice Lumumba a été assassiné dans les années 1960. D'autant que ces multinationales ont tout fait pour provoquer et réussir à scinder le pays en deux dont le Katanga du sinistre Tschombé. Cette marionnette aux mains des Belges mourra de sa belle mort… en Algérie. Mais cela est une autre histoire. Une chose est certaine, de nombreux responsables africains se sont enrichis par le biais du pouvoir. Quelques-uns ont investi dans la pierre en achetant des châteaux en France en prévision de leurs vieux jours. D'autres ont planqué leurs fortunes dans des comptes numérotés en Suisse ou dans des banques françaises très peu regardantes sur leur origine. Selon des statistiques dont la fiabilité n'a pas été vérifiée mais qui restent très proches de la vérité, ces magots qui s'élèvent à des milliards de dollars remettraient sur pied tous les pays du continent s'ils étaient réexpatriés à leur lieu d'origine.