Il est désormais possible de donner à une fleur un arôme qu'elle n'a pas, ou de rendre son parfum plus doux, en manipulant les gènes du végétal, ont annoncé, hier, mardi, des scientifiques américains. Une équipe de chercheurs de l'Institut des aliments et des sciences agricoles de l'Université de Floride ont découvert les gènes des essences chimiques qui définissent le parfum d'une fleur, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour «changer» ou «tonifier» les composants d'un arôme. «Pendant longtemps, les cultivateurs se sont focalisés sur l'aspect de la fleur, sa taille, sa couleur et combien de temps dure sa floraison, mais son parfum était ignoré», a dit David Clark, professeur d'horticulture à l'université de Floride. Dans le futur, on pourra choisir dans une multitude d'arômes ou même faire des fleurs sans odeur, ont expliqué les chercheurs. Pendant plus de dix ans, M. Clark et d'autres chercheurs ont analysé les gènes de 8 000 pétunias ce qui leur a notamment permis de découvrir que le gène du parfum de l'huile de rose est le même qui donne un goût agréable à la tomate.