Contrairement à ce que certains spécialistes du monde de l'automobile pensent de la crise qui affecte le géant nippon, à savoir qu'elle représente une aubaine pour les autres constructeurs ; d'autres estiment que celle-ci peut se présenter comme un problème pour tout le secteur. «Les difficultés rencontrées par Toyota, qui a annoncé des rappels de millions de véhicules dans le monde, pourraient être un problème pour tout le secteur automobile», a estimé dans une interview au Wall Street Journal, Yoichi Hojo, directeur financier du Japonais Honda. «Si les consommateurs commencent à se poser des questions sur la qualité et la sécurité, ce pourrait être un problème pour tout le secteur», a-t-il ajouté. Ce spécialiste ne partage pas l'avis des autres observateurs qui estiment que les concurrents américains, européens et japonais de Toyota devraient profiter de la crise du numéro un mondial pour augmenter leurs parts de marché. «Les problèmes de Toyota ne seront pas nécessairement positifs», selon M. Hojo, qui craint la surenchère de ristournes sur le marché américain. Autre problème posé, celui de l'interconnexion dans la construction automobile générée par la sous-traitance, la fusion et le transfert des technologies. En effet, la crise que connaît Toyota a démontré que lorsqu'un seul équipementier est sollicité par plusieurs constructeurs, cela peut engendrer une contamination. Le cas du défaut relevé sur la pédale d'accélération de certains modèles de Toyota a poussé le constructeur américain Ford à suspendre sa production et ses ventes en Chine parce qu'il utilise la même pédale produite par le même fournisseur de Toyota. Le constructeur français PSA Peugeot Citroën a rappelé 97 000 voitures Peugeot 107 et Citroën C1 produite dans une usine commune avec Toyota. Ce qui implique que cette interconnexion pourrait révéler de nouvelles donnes sur la crise des défauts et faire tache d'huile sur tout le secteur automobile.