Etude n Une étude ciblée au niveau de certains de nos services médicaux a montré que dans certains de ces services, notamment les blocs opératoires les germes hôspitaliers sont très fréquents. Cette situation est due au manque d'hygiène, notamment au niveau de la désinfection du matériel médical où certains appareils, comme la radio mobile, sont cités comme étant à l'origine d'infections nosocomiales. Ce constat relève des résultats d'une enquête bactériologique effectuée par le service de réanimation médicale (CHU Béni Messous) et présentés par le Dr Hamidi lors d'une table ronde sur les infections nosocomiales en réanimation, organisée dans le cadre des 14es journées médico-chirurgicales qui se poursuivent aujourd'hui, jeudi, au CHU de Béni Messous. «Les germes hôspitaliers résistent bien contre les antibiotiques et posent d'énormes problèmes aux malades fragiles – atteints de maladies chroniques –, surtout quand ils arrivent au service de réanimation dans un état grave», a expliqué le Pr Mohand Belkacemi, chef de service de réanimation à l'hôpital de Béni Messous. Selon le Pr Belkacemi, de 5 à 7 % de malades attrapent les infections nosocomiales dans les services médicaux. Ce chiffre peut atteindre, estime-t-il, jusqu'à 30 % au niveau de service de réanimation où l'état de santé du malade est bien plus fragile. «C'est un problème de santé publique qu'on doit prendre très au sérieux afin de minimiser au maximum ces infections», préconise le Pr Belkacemi, lequel a indiqué que l'un des objectifs de ces journées est de mettre à la disposition du personnel soignant les dernières données en matière de santé afin d'améliorer la qualité des soins au niveau des différents services médicaux. Les infections urinaires, par exemple, sont dues, soulignent les intervenants, à l'ignorance du protocole de soin que beaucoup de nos médecins doivent respecter. Et cela pose non seulement des problèmes de santé publique en exposant les malades à des infections nosocomiales mais fait aussi perdre un budget supplémentaire qui aurait dû servir à la prise en charge d'autres pathologies. «Les pathologies les plus fréquentes sont dues à la mauvaise prise en charge médicale», souligne le Pr Boumedine, spécialiste en hypertension artérielle, qui recommande notamment la formation du personnel soignant en contact avec les malades. «Quand vous êtes bien formé, vous faites gagner du temps et de l'argent aux malades», estime-t-il. A noter, par ailleurs, que ces journées médico-chirurgicales, qui regroupent en tout 11 tables rondes, traitent des différents thèmes axés sur les diverses pathologies dont souffrent les malades. Ces ateliers, auxquels participent d'éminents experts, visent surtout à présenter les techniques les plus modernes, en matière de santé, au personnel soignant algérien venu des quatre coins du pays afin qu'il les applique dans nos services médicaux aux fins d'améliorer la qualité des soins et assurer une bonne prise en charge des malades.